Normandie. Un derby est-il si important dans une saison ?

Trois pour le prix d'un ! Le week-end dernier, ce ne sont pas moins de trois derbies majeurs qui sont venus agrémenter les calendriers sportifs en football, handball et basket. Ces trois derbies opposaient des clubs de Caen à des clubs du Havre. Et à chaque fois, quel qu'ait été le scénario, ces derbies ont surtout été de formidables leviers de coaching que les entraîneurs ont évidemment activés.

Supporters, escrocs et avenir

Pascal Dupraz en tête de pont. L'entraîneur du SM Caen en football n'a pas manqué de saluer "un derby gagné en tribune" par les supporters caennais, avant de placer un tacle destiné à ces derniers : "C'est mieux quand ils nous encouragent. J'espère que l'effet sera durable". Gagnant inattendu au Havre en basket, Fabrice Courcier le coach du CBC a lui tiré sur la ficelle de l'avenir pour passer un message à son groupe : "Cette victoire nous donne envie de continuer les progrès pour une seconde phase capitale." Et l'histoire du levier s'est répétée en handball, avec un Roch Bedos furieux de l'humiliation reçue par les Vikings à Gonfreville : "C'est une honte, je vais mettre les escrocs de côté." S'il n'y a pas plus de points à glaner dans un derby que dans un autre match, ces matchs ont une immense utilité : celle de placer des messages avec une caisse de résonance populaire, que seule la notion de suprématie régionale peut receler.