La fierté est toujours la même lorsqu'il se voit à l'écran ou qu'il voit passer son nom au générique. Mais cette fois, c'est encore un cran au dessus. "C'est un rêve de gosse… On a tous déjà vu un James Bond ! C'est énorme", savoure Abdou Sagna. À 43 ans, ce pur produit rouennais sera en avril dans le prochain épisode des aventures du plus célèbre des agents secrets. Une consécration pour celui qui est déjà apparu dans Hitman, Banlieue 13 ultimatum, Le flic de Belleville ou encore dans le prochain OSS 117.
Depuis une quinzaine d'années, c'est pour ses qualités de cascadeur que les réalisateurs font appel à ses talents. Éducateur sportif et formateur par ailleurs, ce passionné d'arts martiaux a débuté par le kung-fu à l'adolescence, après avoir trouvé sa vocation "devant les films de Jackie Chan".
"Comme un manège à sensations"
Ensuite, Abdou Sagna s'est tourné vers d'autres disciplines comme le krav maga ou le taekwondo, "pour ne pas [se] sentir limité dans les différentes scènes de films". Sa spécialité à lui ? "Les cascades physiques ! C'est tout ce qui va être défenestration, chute en hauteur ou les bagarres." Mais quand on l'interroge sur la dangerosité de son métier, le cascadeur a un avis très tranché : "Il la faut cette adrénaline : si on n'a pas peur, on est dangereux ! Il y a cette petite appréhension, mais c'est comme un manège à sensations. Moi j'adore ça ! Après, tout est minuté, tout est prévu, précis et orchestré."
Toute cette minutie se retrouve dans le résultat final, qui peut même être trop réaliste. "Quand j'ai fait Hitman en 2007, ma fille était petite, se souvient Abdou Sagna. Quand elle m'a vu me battre et prendre des coups, elle s'est mise à pleurer et encore plus quand mon personnage est mort. Il a fallu que je lui explique bien que c'est de la fiction. Maintenant, mes enfants sont fiers de dire que c'est leur papa à la télé ou au cinéma."
Cette aura, le cascadeur en profite pour guider les jeunes combattants qu'il croise en cours, avec son association Huang-Di. "Ce que je veux, c'est aider des jeunes à renouer des liens et à reprendre leur scolarité grâce au sport", théorise-t-il. Dans un coin de son esprit, il espère aussi trouver quelques talents pour transmettre le témoin, mais pas à n'importe quel prix : "C'est donnant-donnant ! S'ils poussent bien dans les études et dans le sport, oui je vais pour certains les former et les appuyer pour qu'ils puissent rentrer dans le cinéma d'action."
Pour autant, Abdou Sagna espère rester le plus longtemps possible devant les caméras. D'ailleurs, même s'il garde secrètement tous les détails pour lui, son téléphone continue de sonner…
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