Habitante de Maulévrier-Sainte-Gertrude, près de Caudebec-en-Caux, Sandrine Laurent a perdu, il y a sept ans, un de ses enfants. Paul n'a vécu que cinq jours. Elle a monté un groupe de parole pour échanger avec d'autres familles qui ont connu le deuil périnatal (perte d'un enfant pendant la grossesse ou lors des premiers jours de la vie).
Le rejet, il y a quelques jours, par l'Assemblée nationale d'une proposition de loi visant à étendre de 5 à 12 jours le congé des parents endeuillés par la perte d'un enfant, a suscité un tollé. La majorité avait alors invoqué le coût pour les entreprises de cette mesure, avant de faire machine arrière et de promettre un texte plus ambitieux. "Les députés ne se sont pas mis d'accord alors qu'on pensait qu'il n'y aurait pas d'opposition", explique Sandrine Laurent. La Seinomarine veut aller plus loin. "Évidemment, ce ne sont pas 12, 15 ou 20 jours, qui vont effacer la douleur. L'accompagnement me semble important. Il faudrait être entouré par son patron, ses collègues, quand on revient au travail. Je souhaiterais aussi une prise en compte des administrations. Vous recevez parfois des courriers de la CAF vous invitant à déclarer votre enfant alors qu'il est mort depuis un an." En colère, Sandrine Laurent évoque l'idée d'écrire au député de sa circonscription, Christophe Bouillon.
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