Ce jour-là devait arriver tôt ou tard.
Le samedi 1er février à minuit, jour de la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne, la Convention de Londres – établie depuis 1965 - a expiré. En conséquence, l'État de Guernesey a annoncé que les pêcheurs français (dont 44 armements normands) n'auraient plus accès à ses eaux dans les six à douze milles autour de l'archipel, qui comprend aussi Aurigny et Sercq, tant qu'une solution n'aurait pas été trouvée. En effet, l'archipel de Guernesey ne bénéficie pas de la période complémentaire de négociation "post-Brexit" jusqu'au 31 décembre 2020. En revanche, légalement les Guernesiais auraient toujours le droit de débarquer en Normandie, dans la Manche particulièrement, à Cherbourg et à Port Diélette. En conséquence, les pêcheurs ont répliqué. "Les pêcheurs de Normandie ont décidé d'un blocus total des débarquements et des ventes du poisson venant de Guernesey", a posté l'armement cherbourgeois qui possède trois chalutiers.
Alexia Courdant, chargée de mission au Comité Régional des pêches maritimes de Normandie
Les pêcheurs de Normandie ont décidé d'un blocus total des débarquements et des ventes du poisson venant de Guernesey. Cette mesure reste en vigueur tous le temps que nous n'avons pas les autorisations promises par l'état de #Guernesey #fishermen #french #normandie
— Armement Cherbourg (@ArmementCherb) February 2, 2020
"Pour le moment, il n'y a pas de bateaux en provenance de Guernesey qui sont venus", a expliqué Alexia Courdant, chargée de mission au Comité régional des pêches maritimes de Normandie. Les négociations seraient en cours entre la Direction des pêches maritimes et de l'aquaculture (DPMA) qui dépend du ministère de l'Agriculture et l'État de Guernesey.
Alexia Courdant
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