Le bilan des victimes pourrait encore s'alourdir, a souligné un responsable gouvernemental tanzanien, Kippi Warioba, qui est également commissaire de district de la ville de Moshi située au pied du Kilimandjaro, où le drame s'est produit.
La bousculade a eu lieu au moment où un prédicateur populaire a versé de "l'huile sainte" sur le sol. Les fidèles se sont ensuite précipités pour la toucher dans l'espoir d'être guéris de leur maladie, ont déclaré des témoins.
"Jusqu'à présent, nous avons dénombré 20 morts mais le nombre pourrait augmenter car il y a eu des blessés", a déclaré à l'AFP Kippi Wariobia.
Au moins 16 personnes figurent parmi les blessés, a-t-il précisé.
La foule assistait à une cérémonie de prières dirigée par Boniface Mwamposa, qui se surnomme "l'apôtre" et dirige un mouvement évangéliste appelé "Lève-toi et brille Tanzanie".
"L'apôtre Boniface Mwamposa a versé de l'huile d'onction sacrée sur le sol", a raconté à l'AFP un témoin, Jennifer Temu.
Dans la bousculade qui a suivi, "des dizaines de personnes sont immédiatement tombées après avoir été bousculées et piétinées, certaines sont mortes. Nous avons compté 20 morts, mais il y a eu aussi des blessés", a-t-elle ajouté.
Prédicateur en fuite
"C'était horrible, les gens ont été piétinés sans merci", a déclaré un autre témoin, Peter Kilewo.
"C'était comme si le prédicateur avait jeté des liasses de dollars" et "puis il y a eu tous ces morts...", a-t-il ajouté.
Mwamposa, le prédicateur, s'est enfui après la bousculade.
Sur les ondes de la télévision nationale, le chef de la police tanzanienne Simon Sirro l'a appelé dimanche matin à se rendre afin d'être interrogé.
"Nous le recherchons", a déclaré M. Sirro, qui a confirmé un bilan de 20 morts.
"La police a ouvert une enquête sur cette affaire et Mwamposa devrait immédiatement se présenter à la police. Il est connu, il n'a aucun moyen de s'échapper", a ajouté M. Sirro.
Il a également déclaré que la police allait se pencher sur la manière dont des organisations religieuses gèrent des messes auxquelles participent souvent des centaines de personnes.
"Nous prions pour eux (les victimes), mais je dois dire que certaines églises créent des problèmes, et nous allons voir comment nous allons les gérer", a ajouté Sirro.
Depuis quelques années, la Tanzanie connaît une augmentation du nombre de pasteurs de "l'évangile de la prospérité", qui promettent des "remèdes miracles" et de guider des gens vers la "prospérité".
Dans un communiqué, le président tanzanien John Magufuli a fait part de sa "tristesse" après la mort des 20 personnes à Moshi, et celle de 20 autres personnes décédées dans des inondations dans la région de Lindi cette semaine.
"Je suis vraiment désolé pour la mort de ces Tanzaniens lors des deux événements", a déclaré Magufuli.
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