Jennifer Ayache n'a jamais caché son admiration pour le continent américain. Elle a souvent raconté combien l'avait marqué son premier séjour aux Etats-Unis : six mois loin de ses parents à seulement 14 ans.
Pour Superbus, elle s'est fortement inspirée du groupe américain No Doubt - qui fait aussi son grand retour cet automne -, de son pop-rock survitaminé, de son imagerie kitsch et du look glamour et pétillant de sa chanteuse Gwen Stefani.
En dix ans de carrière, la formule - inédite en France - a largement séduit. Le groupe, complété par quatre musiciens, a vendu au total 500.000 albums et aligné une ribambelle de tubes de Lova Lova à Pop'n'Gum.
Mais bizarrement, Superbus n'avait jamais tenté l'aventure américaine, se cantonnant à la France et à la Belgique pour enregistrer ses albums.
"J'avais des envies de LA/J'ai fini par le faire/Peut-être un peu tôt/Un peu solitaire/Le voyage est beau", chante Jennifer Ayache sur All alone, le premier extrait de l'album.
"Le fait de travailler avec une équipe américaine, de voir comment ça se passait vraiment en studio là-bas était un rêve de gosse pour nous tous", confie-t-elle.
La rencontre avec le producteur américain Billy Bush leur a donné l'occasion d'assouvir ce vieux rêve. Et comme nombre d'artistes français ayant testé les studios américains, Superbus en est revenu ébloui.
"C'est vraiment d'une efficacité incroyable, très pro, raconte Jennifer Ayache. Il y a 15 assistants pour le café, la batterie, la guitare. On arrive, tout est prêt, les mecs savent exactement ce qu'ils font. Enregistrer un disque là-bas m'a paru très simple, très spontané".
Tranches de vie
A tel point que lorsque le groupe a eu besoin d'un solo de guitare "pour un morceau un peu années 80, un peu B.O. de film d'horreur", il est allé toquer à la porte du studio d'à côté... où enregistrait le guitariste de Bon Jovi, Richie Sambora.
"Moi, j'écoutais Bon Jovi quand j'avais neuf ans. Il avait toujours les cheveux permanentés, le bronzage, il était parfait. Il a écouté et il a juste dit +c'est cool, on y va+", s'amuse Jennifer Ayache.
Après avoir expérimenté des sonorités plus synthétiques sur son précédent album, Lova Lova (2009), Superbus est revenu à des tonalités plus "organiques", explorant toute la palette du rock américain : surf, power pop, americana, rock alternatif, grunge, metal...
Pourtant, "c'est peut-être notre disque le plus français", juge l'auteur-compositrice du groupe, à l'image de Duo, chanté avec le musicien et top-model Marco Kamaras, en droite ligne de la cold-wave des années 80.
"Le côté français est peut-être une impression qui vient des textes, un peu plus mélancoliques, estime-t-elle. Ca raconte des tranches de vie, ce que j'ai vécu pendant deux ans. Quand on s'arrête de dix ans de tournées, de colonie de vacances, on rentre et on se retrouve un peu seul".
La tournée marathon du premier best-of de Superbus en 2010 s'est en effet achevée sur des tensions au sein du groupe et le besoin partagé de faire une longue pause.
"Depuis que j'ai 15 ans, je suis avec ces garçons-là. J'en ai 28 aujourd'hui, c'est une véritable aventure humaine. Un groupe qui arrive à rester ensemble c'est rare et on est vraiment fier de ça, de continuer", sourit-elle.
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