Déjà incarcéré à la maison d'arrêt de Rouen pour un précédent délit, le prévenu vivait en couple avec la victime depuis juin 2016 jusqu'au 23 février 2018. C'est à cette date qu'elle s'est décidée à appeler la police et à porter plainte contre lui pour des violences qu'elle aurait subie.
À leur arrivée sur le lieu des faits, les policiers voient un individu tenter d'entrer dans un appartement dont la porte est fermée à clé car la victime a profité d'un moment d'inattention du prévenu pour s'y enfermer. L'homme est interpellé et les forces de l'ordre découvrent sa compagne couverte de bleus, un œil tuméfié et des traces de sang maculent le sol du salon. Prévenus, les pompiers l'emmènent à l'hôpital où le personnel soignant confirme les coups reçus et la victime se voit octroyer 31 jours d'Interruption temporaire de travail (ITT).
"La proie idéale"
À la rue depuis plusieurs années, la victime est hébergée par le prévenu, lequel a une addiction certaine à l'alcool. C'est au cours d'une scène de beuverie que les coups pleuvent. Le mis en cause lui confisque son téléphone et sa carte bleue, "pour la protéger", explique-t-il à la barre.
Dans le dossier, plusieurs mains courantes ont déjà été déposées par la victime, en état de faiblesse et manifestement sous emprise. Huit condamnations pour vols et outrages figurent également au casier judiciaire du prévenu. Pour la partie civile, "c'est le drame de l'emprise" que le prévenu a sur sa victime. De son côté, le ministère public constate que la victime a été "la proie idéale". La défense, elle, suggère un contexte de "dépendance affective réciproque". Au terme de ses délibérations, le tribunal déclare finalement Bogdan Costache, 50 ans, coupable et le condamne à une peine de deux ans de prison ferme, dont six mois assortis du sursis.
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