Ils n'ont pas déposé les armes, loin de là. Encore et toujours, les salariés de l'usine UPM Chapelle Darblay, à Grand-Couronne, se mobilisent pour trouver un repreneur au site spécialisé dans le recyclage et la fabrication de papier. Quelques jours après l'annonce d'un délai supplémentaire, jusqu'en juin, pour trouver ce nouveau soutien, les employés ont ouvert leurs portes à la presse et à quelques élus, le mercredi 29 janvier. Parmi eux notamment, le secrétaire national des Verts Julien Bayou, ou encore le leader de la CGT, Philippe Martinez.
"Qu'est-ce qu'il faut de plus ?"
Alors que le groupe finlandais UPM a annoncé son intention de se désengager du site quasi-centenaire, les salariés sont partagés entre colère et incompréhension. Par rapport au discours politique, tout d'abord. "C'est ici qu'on a inventé le recyclage du papier, en France, alors que l'usine devait fermer dans les années 80, rappelle Arnaud Dauxerre, responsable de l'achat de matière première. On utilise 350 000 tonnes de papier issu du tri, c'est l'équivalent du geste de tri de 20 millions de personnes !" Pour les salariés, une fermeture reviendrait à renier complètement le modèle du recyclage.
Les quelque 230 employés sont d'ailleurs fiers de travailler dans une usine qui pollue peu. "Seulement 2 % de nos déchets ne peuvent pas encore être valorisés, assure Arnaud Dauxerre. Et nous sommes très fiers de la fumée blanche car c'est de la vapeur et ça signifie que l'on est encore là." Enfin, le cadre et ses collègues s'interrogent sur ce qui peut freiner un éventuel repreneur : "Nous avons deux machines à papier, trois unités de désencrage, une chaudière biomasse, un centre de tri, une station d'épuration, de la surface disponible, connecté ferroviaire, près de l'A 13… Qu'est-ce qu'il faut de plus ?"
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