Le compte est bon. Consacré à la défense des animaux, le Parti animaliste, né il y a 3 ans en France, est le premier parti politique engagé dans la bataille des municipales havraises de mars 2020 à dévoiler les 59 noms de sa liste baptisée Le Havre animaliste. Il y a des retraités, des professeurs d'anglais, une vendeuse, une avocate, un ouvrier, un ingénieur, un aide-soignant, une architecte, une secrétaire… La tête de cette liste "transpartisane, sans couleur politique" s'appelle Béatrice Canel-Depitre. Âgée de 65 ans, elle est maître de conférences à l'université de la Cité océane. Elle s'était présentée aux élections européennes de 2019. Les animalistes avaient alors réalisé le score de 2,34 % au Havre. Localement, la candidate, à travers 15 priorités, souhaite faciliter l'insertion des animaux de compagnie dans les EHPAD (Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), interdire les cirques avec animaux, végétaliser l'alimentation dans les cantines (avec un repas alternatif quotidien, c'est-à-dire un repas végétal ou végétarien). Elle voudrait aussi créer au sein de la municipalité une cellule SOS animaux, qui permettrait de nous orienter vers les associations compétentes quand on assiste à des cas de maltraitance. "On doit aux animaux le respect, car ils ne sont pas très loin de nous, pas très différents. Ils sont sensibles et ils ont une conscience."
Bien accueilli par les électeurs
Le Parti animaliste, concentré sur une seule thématique, attend beaucoup des municipales au Havre. Il veut faire bouger les choses, avoir une place de conseiller municipal et obtenir une délégation à la condition animale. Un parti en progression lors des élections : 1,1 % des suffrages en métropole lors des législatives de 2017, 2,17 % des voix au niveau national lors des Européennes. "Comme le disait le philosophe et économiste britannique John Stuart Mill, tout grand mouvement passe par trois grandes étapes : le ridicule, la discussion et l'adoption. Maintenant, on n'en est plus au ridicule, sauf dans l'esprit de certaines personnes. Mais cela va changer. C'est obligatoire, car la conscience sociétale évolue dans ce sens. Donc, globalement, on en est à la discussion. Et on aimerait aller vers l'adoption." Pour Béatrice Canel-Depitre, "il est temps d'essayer d'avoir un avenir commun avec les animaux et de faire du Havre une ville animaliste", indique celle qui a sorti en 2019 un livre : Homme/Animal, Destins liés. Selon un sondage Ifop révélé en ce mois de janvier, 59 % des Français se disent prêts à voter aux élections municipales pour un candidat engagé dans le bien-être animal.
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