Thales veut mettre en œuvre un plan de "gestion active de l'emploi" portant sur 220 postes, dont 150 à Pont-Audemer, ce qui menace à terme la viabilité de ce site de production de cartes SIM.
Un marché en mutation
La direction du groupe a assuré à l'AFP que "ce projet de gestion active de l'emploi ne générerait aucune suppression d'emploi et se ferait sur la base du volontariat". Le groupe invoque "un changement structurel" du marché de la carte SIM et de ses services associés : dans un contexte de saturation de la téléphonie mobile, le marché de la carte SIM est en décroissance. Les salariés volontaires se verraient proposer des reclassements au sein du groupe, des formations ou des mises à disposition (permettant aux salariés à 42 mois de la retraite de rester chez eux en touchant 72 % du salaire brut), précise Lionel Doisne, délégué syndical CGT à Pont-Audemer. Le syndicat, majoritaire sur ce site, craint que faute d'investissement permettant de lancer de nouvelles activités, le site, où travaillent 330 salariés, ne soit condamné à terme.
"Lors de la présentation du projet de gestion active de l'emploi, Thales n'a donné aucune perspective d'autres activités. Si on tombe à 180 salariés, dans deux ou trois ans, le problème de l'emploi va se reposer", craint Grégory Lewandowski, coordinateur CGT chez Thales.
Premier employeur de Pont-Audemer
La CGT rappelle que le site est "le premier employeur de Pont-Audemer", où le chômage avoisine 10 % (13,7 % pour l'Eure) et met en avant la responsabilité de l'État, "premier actionnaire et premier client de Thales".
Le projet de gestion active de l'emploi concerne aussi 70 postes aux établissements de La Ciotat (47 postes), dans les Bouches-du-Rhône, et Sophia Antipolis (23 postes), dans les Alpes-Maritimes. Mais il s'agit de postes d'ingénieurs plus faciles à reclasser sur les établissements proches, ce qui n'est pas le cas des emplois essentiellement ouvriers de l'usine de Pont-Audemer, relève la CGT.
"Nous allons commander une expertise centrée sur la recherche de solutions alternatives pour réindustrialiser le site", a souligné M. Lewandowski.
Avec AFP.
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