C'est le second drame qui a lieu en deux mois dans le quartier de la Pierre-Heuzé, au nord de Caen. Après la mort d'un adolescent poignardé en novembre, c'est un jeune d'à peine 18 ans, Nabil, qui a perdu la vie, le vendredi 24 janvier, tué par balle par deux individus cagoulés. Ils étaient activement recherchés, lundi (lire aussi page 9). Rue Montcalm, où s'est déroulée l'agression mortelle, fleurs et bougies ont été déposées. Rares sont les habitants qui acceptent de donner leur sentiment, trois jours après ce nouvel événement dramatique. "Je devais sortir au parc avec mes enfants ce week-end, on est restés confinés à la maison", souffle tout de même Justine, habitante de la Pierre-Heuzé depuis six ans. "Honnêtement, on pense même à déménager", évoque une autre mère de famille.
Un quartier trop enclavé ?
Ce quartier, surnommé parfois "le rognon", est entouré du boulevard Général-Vautier, avec très peu d'entrées. Cela "favorise le malaise", selon Alain Acher, président du conseil citoyen de la Pierre-Heuzé. "Il faut repenser les infrastructures routières pour aérer le quartier car il est refermé sur lui-même." Entre 2011 et 2016, la population dans le quartier de la Pierre-Heuzé a chuté de 17,5 %. Pour redonner un élan au quartier, Alain Acher aimerait notamment recréer du lien social par le biais d'équipements culturels et sportifs, mais aussi d'aménagements urbains. Une cellule d'écoute psychologique a été ouverte lundi, à destination des habitants. Sept d'entre eux y ont été reçus dans la journée. La mairie, elle, a échangé avec la famille de Nabil sur l'organisation d'une marche blanche, le dimanche 2 février à 14 heures. Pour la municipalité, tout l'enjeu est que "ce quartier où les gens vivent bien et se connaissent" ne soit pas stigmatisé par ces drames.
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