En 2017, les notaires avaient déjà constaté une hausse du prix de l'immobilier, sans parler de crise. Aujourd'hui, l'inquiétude règne un peu plus à Caen. Pour un appartement ancien en centre-ville et dans l'agglomération, comptez 2 060 €/m2 soit une hausse de 7,9 % depuis 2018. Même son de cloche pour les maisons anciennes où le prix du m2 a augmenté de quasiment 8 %. "Cela fait une dizaine d'années que le prix au m2 n'était pas passé au-dessus des 2 000 € à Caen", remarque Aymeric Cours-Mach, notaire caennais. La ville de Caen doit faire face à un constat. Le modèle de travailler en centre-ville pour habiter en périphérie n'est plus d'actualité. Des couples et des familles sont désormais prêts à s'installer sur la durée. "Les spéculateurs des années 2006-2007 n'existent plus. Aujourd'hui, les gens achètent pour un cadre de vie et ne veulent plus changer tous les deux ans. Ce n'est plus un simple placement", poursuit-il. La demande augmente et ainsi, l'offre de biens diminue, ce qui rend le marché de l'immobilier de plus en plus tendu. À Me Cours-Mach de commenter : "Depuis deux ans, on constate une pénurie de maisons à vendre car il y a eu beaucoup de transactions ces dernières années. Moins il y a d'offres, plus les prix augmentent."
Éviter que le marché ne s'emballe
On remarque aussi que la hausse du prix concerne des secteurs en particulier. Les quartiers du port, de l'Université, du centre ancien, de la Folie-Couvrechef restent toujours très prisés. "Le quartier Saint-Jean commence aussi à revivre. Mais il ne faut pas que les vendeurs soient trop optimistes. Si les acheteurs suivent leur mouvement, le risque est de subir une inflation des prix et que le marché s'emballe", poursuit le spécialiste. La vigilance est de mise.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.