Remontons le temps. En septembre 2018, le président de la République Emmanuel Macron présentait la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté. "Nous devons ensemble, les départements, mais au-delà des départements, les communes, les agglomérations, les métropoles, les régions qui le voudront, et le gouvernement, trouver la solution la plus intelligente qui permette de créer un service public de l'insertion."
Ce dispositif universel a pour objectif de renforcer l'accompagnement des personnes éloignées de l'emploi. Cette promesse du chef de L'État pour lutter contre la pauvreté suppose une organisation et une coopération efficace de l'ensemble des acteurs de l'inclusion dans les territoires, pour établir, avec la personne, un diagnostic de ses besoins, l'orienter vers les services adaptés et construire un parcours personnalisé vers l'emploi et l'autonomie. Dans le cadre de la concertation nationale, une réunion s'est tenue au Havre, le lundi 20 janvier, aux Carré des Docks. L'occasion pour Jean-Marie Marx, haut-commissaire aux compétences et à l'inclusion par l'emploi, de discuter avec des allocataires du RSA (560 euros par mois pour une personne seule) mais aussi avec les acteurs du service public. "Parmi les constats partagés, il y a des difficultés d'accès à certains droits, des parcours qui des fois ont du mal à se mettre en place dans la continuité, des demandes aussi d'information sur des services, qui parfois existent mais sont mal connus", indique Jean-Marie Marx.
L'objectif est de mettre les personnes au centre, de construire avec elles leur parcours, de les emmener vers ces parcours, et de régler un certain nombre de freins autour. "On a souvent eu tendance à régler d'abord des freins périphériques et sociaux notamment (problèmes de logement, de santé, d'isolement, de mobilité), et ensuite à enclencher un parcours professionnel de retour à l'emploi. Là, l'idée, c'est de bien coordonner l'ensemble et non pas d'éloigner le social du professionnel, mais de construire des parcours qui intègrent les deux. Cela paraît simple. Mais ce n'est pas le cas. Car souvent on est sur des compétences différentes, des acteurs différents." La situation a donc vocation à changer. En tout cas, au niveau de l'emploi, le taux de chômage en Seine-Maritime est au-dessus de la moyenne nationale. Situation paradoxale, car en même temps, il y a des entreprises, qui ont du mal à recruter. La fin de la concertation du Service public de l'insertion est prévue en avril. Le gouvernement sera ensuite amené à prendre un certain nombre d'orientations et de décisions.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.