La Basse-Normandie et la Haute-Normandie ont fusionné en une seule région au 1er janvier 2016. Mais depuis le 20 janvier 1995, un trait d'union existe entre ces deux anciens territoires. Le pont de Normandie relie le Havre (Seine-Maritime) à Honfleur (Calvados) depuis 25 ans.
Soutenir le Pont de Tancarville
Sept ans de travaux ont été nécessaires pour construire cet ouvrage de plus de deux kilomètres de long pour 52 mètres de hauteur. La vocation de cet édifice a toujours été de soutenir le pont de Tancarville, ouvert en 1959. "Car les flux commençaient à être limités", explique Yves Lefebvre, vice-président de la Chambre de commerce et d'industrie Seine Estuaire (CCI), en charge de la gestion, de l'exploitation et de l'entretien de ces deux ponts. "Avant la création du pont de Normandie, les automobilistes devaient faire un détour de 30 kilomètres." Ces deux ouvrages sont complémentaires. Ils desservent deux directions différentes : l'axe est-ouest pour Tancarville et l'axe nord-sud pour le pont de Normandie (ainsi, pas besoin de passer par la capitale pour aller vers l'ouest et le sud-ouest de la France, par exemple). La construction inaugurée en 1995 et qui enjambe l'estuaire de la Seine a fait son trou. Près de 22 000 véhicules l'empruntent chaque jour en 2020 (dont 15 % de poids lourd), contre 5 000 à sa naissance. Des usagers fréquents et réguliers, pas impactés par les augmentations de tarifs pleins. "Depuis 1996, il n'y a pas eu de hausse de prix pour les abonnés", précise Claire Grivel, directrice des concessions. Les conducteurs de voitures doivent actuellement débourser 5,40 euros pour chaque passage au pont de Normandie, 3,20 euros pour les détenteurs du pass Pont-Pont.
Des travaux pour assurer la sécurité des flux
85 personnes travaillent sur les ponts de Normandie et de Tancarville, en charge de leur exploitation et de leur entretien. Les travaux sont de deux natures : les réparations, si des choses cassent, et ceux qui nécessitent une intervention rapide. Et puis, l'objectif de la CCI est d'avoir un entretien, en bon père de famille. "On sait qu'un certain nombre de travaux doivent se faire dans le temps, en fonction de l'usure normale de l'ensemble. Par exemple, tous les 10-12 ans, on doit refaire une chaussée. Pour la concession du pont de Normandie, cela revient à 4,5 millions d'euros." Le programme d'entretien est revu de façon annuelle. Il y a aussi, tous les quatre ans, une inspection de l'ensemble des éléments structurels des ouvrages. De quoi avoir une vue complète de tous les éléments qui sont importants à maintenir.
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