Christophe Bouillon, député de Seine-Maritime et président de la mission d'information de l'Assemblée nationale sur l'incendie de Lubrizol, livre ses impressions après plus de 50 heures d'audition et plus de 80 personnes entendues.
Quels ont été les temps forts de ces auditions à l'Assemblée nationale ?
Moi, ce qui m'a le plus ému, c'est l'audition des pompiers. Des sapeurs-pompiers qui ont tout donné pour maîtriser l'incendie. Et je crois qu'il y avait une grande écoute pour cette audition. Je n'oublie pas non plus l'audition des collectifs d'association. Je trouve qu'on a eu des personnes qui étaient là avec leurs tripes.
En quoi va consister le travail de restitution désormais ?
J'ai souhaité qu'on accélère les auditions pour rentrer dans la phase de rédaction du rapport (par Damien Adam, député de Seine-Maritime, NDLR). Un certain nombre de parlementaires a déjà mis des propositions sur la table. Je l'ai fait pour la création d'une autorité de sûreté des sites Seveso. Nous avons aussi souhaité une consultation citoyenne qui a eu un grand succès : plus de 4 000 contributions écrites de citoyens. Cette matière sera disponible en open data en même temps que la publication du rapport, dans trois ou quatre semaines.
Si rien ne change, la mission aura-t-elle été un échec ?
J'ai déjà été confronté à des exercices de commission d'enquête ou de mission d'information. J'ai vu des rapports finir dans des placards. Ce serait terrible qu'on ne retienne rien. Ce qui est important, c'est "plus jamais ça !". Il faut aller loin dans la proposition, et je souhaite que le gouvernement en tienne compte.
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