En pleine crise des hôpitaux, plus d'un millier de médecins hospitaliers à travers la France ont remis une démission collective ce mardi 14 janvier, à la ministre de la Santé Agnès Buzyn. Ils menacent de renoncer à leurs fonctions administratives. Parmi eux, une trentaine est au CHU de Caen.
"Se concentrer sur notre cœur de métier"
"Nous voulons dénoncer ce système qui privilégie la santé financière à celle des patients, indique Ségolène Arzalier, coordinatrice gestion des risques associés aux soins et anesthésiste-réanimatrice, qui fait partie des médecins démissionnaires. On ne souhaite pas avoir l'impression de faire un travail de moindre qualité à cause du manque d'effectifs et de moyens."
En démissionnant de leur fonction administrative, les médecins ne vont plus "assister aux réunions, participer à des groupes de travail sur la qualité, la gestion des risques, le bilan financier, etc." Une mobilisation importante, qu'ils espèrent utile. "On attend de réelles réponses de la part du gouvernement."
Mikael Jokic, responsable de service de réanimation pédiatrique, fait lui aussi partie des démissionnaires. "Démissionner de la chefferie de service, c'est mettre la paperasse un peu de côté et se concentrer sur notre cœur de métier, qui est le soin au patient."
Grève du codage : Des millions de perdus
Dans la même lignée que cette action, le CHU avait rejoint le 14 novembre dernier la grève du codage. "C'est par le codage des actes que l'hôpital va recevoir des finances, sur une enveloppe fermée au niveau national. Avec cette rétention de codage, le CHU percevra moins d'argent que ce qu'il était prévu."
Depuis le début de cette grève du codage, le CHU aurait déjà perdu entre 6 et 10 millions d'euros.
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