Elle a eu un comité d'accueil. Le lundi 13 janvier, en fin de matinée, environ 30 manifestants ont exprimé leur colère devant la CCI Seine Estuaire au Havre, à l'occasion de la visite d'Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. Un déplacement pour signer le pacte territorial pour la transition écologique et industrielle, qui doit accélérer la transition du territoire havrais. Avant cette signature, Emmanuelle Wargon devait échanger avec des salariés de la centrale à charbon de la Cité océane, dont le site va fermer le 1er avril 2021. Une rencontre qui n'a finalement pas eu lieu.
Ces employés estiment que la secrétaire d'État "arrive trop tard. Les mesures prises par le gouvernement ne sont ni écologiques, ni sensées." 250 à 300 emplois directs et indirects sont globalement concernés par cette fermeture. "Ces 300 emplois sont à mettre en regard avec les 1 000 emplois directs qui vont être créés grâce à notre pacte", estime Emmanuelle Wargon, qui assure que "le contrat des 160 personnes travaillant à la centrale (des employés d'EDF) ne s'arrête pas. Il est maintenu. Soit ils seront reclassés au sein du groupe EDF, soit, ils changeront d'entreprises s'ils souhaitent rester au Havre pour des raisons personnelles. Dans le deuxième cas, on les aidera pour être certains qu'ils retrouvent un emploi. Engagement très fort aussi de l'État, des collectivités locales, de la CCI et des entreprises portuaires pour accompagner les sous-traitants et les personnels du port dans le but de leur trouver de nouvelles opportunités. Donc, exemplarité et solution pour tout le monde." La déconstruction de la centrale à charbon est à la charge d'EDF. L'électricien pourrait rapidement libérer des espaces au profit du port dans son optique de développement. Concernant les deux cheminées de la centrale, EDF discute avec les autorités locales. Des études sont en cours pour savoir s'il faut ou non les préserver.
58 mesures
Le pacte, qui comprend 58 mesures, a démarré formellement en avril 2019. Il sécurise l'arrivée rapide de l'usine de fabrication de pales et de nacelles d'éoliennes en mer Siemens Gamesa, mais aussi d'une plate-forme de combustibles solides de récupération, qui alimentera à la fois les réseaux de chaleur de la ville et la zone industrielle. Autre action : développer la nature et la biodiversité en soutenant Etretat dans son opération Grand site de France et en démarrant la première opération test pour dépolluer les falaises de Dollemard. Objectif : faire de cette région un territoire écologique et industriel exemplaire. Un certain nombre de mesures seront effectives dès 2020-2021.
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