[Actualisé le 13 janvier, à 17h30]
Une plainte a été déposée contre le SAMU du Havre. Le mercredi 8 janvier, une femme appelle le 15. Son père de 47 ans se sent mal. Il a les lèvres bleues et son genou, qui vient d'être opéré, est enflé. Le SAMU envoie sur place un médecin de garde et une équipe des pompiers. Le médecin préconise une hospitalisation, mais le patient refuse d'aller à l'hôpital.
Le praticien va alors prescrire des médicaments pour soulager l'homme. Sa fille se déplace à la pharmacie et rapporte rapidement le traitement à son père. Après plusieurs dizaines de minutes, son état de santé s'aggrave.
La femme rappelle le SAMU (selon la police), qui lui aurait expliqué avoir déjà fait le nécessaire, et va refuser l'envoi d'une nouvelle équipe. L'homme décédera à 20 h 50. L'autopsie va révéler une septicémie, certainement des conséquences de son opération au genou. Les analyses toxicologiques sont toujours en cours.
La police a ouvert deux enquêtes : l'une pour éclaircir les circonstances du décès et l'autre sur le fonctionnement du SAMU.
Le SAMU répond
La version du SAMU du Havre est différente. Le Groupe hospitalier du Havre a tenu à publier un communiqué, ce lundi 13 janvier.
"Les premiers éléments concrets recueillis par la direction du Groupe hospitalier du Havre montrent que les premiers appels ont débuté le mardi 7 janvier, à la régulation des médecins de garde du Havre et au 15 (le SAMU) entre 20 h 46 et 22 h 18.
Ces appels ont été traités : le SAMU prévenu a déclenché l'envoi d'une ambulance au domicile du patient. Celui-ci a refusé de monter dans celle-ci pour être transporté vers les urgences de l'hôpital Jacques-Monod.
Une ordonnance avait été prescrite par un médecin de ville le même jour, sans lien avec les appels réalisés auprès des médecins de garde.
Le mercredi 8 janvier, les proches du patient appellent directement la régulation du SAMU à partir de 15 h 11. La régulation du SAMU dépêche un médecin de garde au domicile du patient, médecin qui rédige une nouvelle prescription à ce dernier. Un nouvel appel au SAMU déclenche la venue au domicile du patient d'un équipage médicale (SMUR).
Après examen et au vu des circonstances, le médecin du SAMU prévient la police et un obstacle médico-légal est déposé auprès du Procureur de la République.
La direction du Groupe hospitalier du Havre présente ses condoléances à la famille de ce patient et affirme sa détermination à faire toute la transparence sur les circonstances de ce décès."
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