Tri Yann, littéralement en celtique "les trois Jean", c'est avant tout une histoire d'amitié entre Jean-Louis Jossic, Jean-Paul Corbineau et Jean Chocun. Ce dernier nous livre ses souvenirs :
Comment l'aventure a-t-elle commencé ?
"C'est en classe de seconde que j'ai rencontré Jean-Paul. À vrai dire, nous nous intéressions plus à la musique qu'aux études ! Nous avons commencé à jouer des tubes de Joe Dassin et d'Hugues Aufray pour notre plaisir et suite au service militaire de Jean-Paul, Jean-Louis nous a rejoints. C'est à ce moment-là que nous avons eu idée de puiser notre inspiration dans le folklore breton et de se servir de ces bases musicales pour faire un folk plus moderne. Tri Yann c'est avant tout une bande de copains. À l'époque nous n'imaginions pas faire de la musique notre profession."
Comment expliquer une telle longévité ?
"Nous avons vraiment commencé en amateur mais nous avons eu la chance de nous faire remarquer par des maisons d'édition et de bénéficier du soutien de Juliette Gréco, qui nous a invités à faire sa première partie à l'Olympia. Nous avons aussi pris des risques en créant des spectacles vraiment monumentaux comme le Vaisseau de Pierre dans les années 80 dans l'esprit du pardon breton : un flop économique mais un des plus grands moments artistiques de notre carrière. Cette longévité n'était pas du tout préméditée. Ce qui fait la richesse de ce groupe c'est la complicité qui nous lie, mais aussi notre motivation. Nous sommes trois personnalités très différentes mais aussi très complémentaires. Nous avons toujours eu à cœur de faire de nos spectacles de vrais fest-noz en misant sur la convivialité, le partage et l'énergie communicative !"
Pourquoi choisir de mettre fin à la scène ?
"Nous avons imaginé cette dernière tournée comme un point d'orgue. Les tournées nous demandent maintenant trop d'énergie. Même si c'est toujours un bonheur d'être sur scène, nous n'avons plus l'âge d'être sur les routes. C'est à Batz-sur-Mer, près de chez nous que nous avons entamé cette tournée et il nous reste encore une vingtaine de dates à honorer à travers toute la France. Nous finirons à Nantes et à l'Olympia, là où tout a commencé. Nous poursuivrons le projet, mais en studio et sans échéance. Pour le plaisir !"
Que nous annoncez-vous pour ces derniers concerts ?
"Dans le Kenavo tour, nous proposons un éventail de ce qu'on a pu faire en 50 ans de carrière. On retrouvera bien sûr des titres phares avec des arrangements plus modernes comme La Jument de Michao, Les Prisons de Nantes ou Les Filles de forges en version plus énergique et plus rock. Encore une fois, nous privilégions une grande proximité avec le public. Ainsi de façon peu conventionnelle, une vingtaine de personnes seront installées directement sur scène à nos côtés comme s'il s'agissait d'une traditionnelle veillée."
Pratique. Samedi 18 janvier à 20h30 au Zénith de Rouen. 44,5 à 59,5€. ginger.fr
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