Ils sont là, sur tous les visages. Des sourires francs et sans calcul. Après des années de disette, le FC Rouen et ses suiveurs retrouvent avec plaisir la chaleur des projecteurs. Le temps d'une soirée parfaite contre Metz, la Coupe de France a fait de la ville aux cent clochers la capitale nationale du football amateur, triomphant de l'ogre professionnel. Hasard du tirage au sort, le dimanche 19 janvier, les Rouennais auront le droit à une autre dose de bonheur avec la réception d'Angers, autre club de l'élite.
"Le plus important, c'est que ce parcours vient confirmer tout le travail fourni au quotidien, surtout en championnat", apprécie Fabrice Tardy, le président du club. La réussite sportive et la reconnaissance du travail bien fait sont évidemment importantes, mais l'aspect financier n'est pas non plus à négliger. "Les chiffres sont publics : pour une qualification en 16e de finale, la dotation de la FFF est de 52 500€", admet le président. Une somme rondelette pour un club de National 2, qu'il voit comme un bonus "car nous n'avions pas mis ces sommes dans notre budget de début de saison". Sans compter les rentrées de la billetterie d'un stade pratiquement plein, alors que le FC Metz a respecté la tradition de laisser sa part de la recette au club amateur. Si la qualification sera difficile à aller chercher contre Angers, une enceinte bien remplie permettra a minima de continuer à remplir les caisses.
Après les galères,
les supporters savourent
Dans les tribunes justement, le FCR peut compter sur ses soutiens de toujours. "C'est super de voir qu'on parle de nous comme ça. Je suis presque ému quand je repense aux matchs en DH, aux moments de galère", se souvient Clément Foucard, membre de la Fédération des Culs rouges. Alors ces moments de bonheur, il les savoure et rêve d'en vivre d'autres. "Contre Angers, ce sera encore une super fête. On va pouvoir montrer ce que les supporters savent faire. Par exemple, je pense que les Rouen Fans vont préparer quelque chose de spécial", prévoit-il. Sans débordements, malgré quelques fumigènes allumés en tribunes, les fans espèrent avoir de bonnes raisons de vibrer et de chanter.
"Contre Metz, on les entendait d'ici. On peut suivre le match à travers les chants !" De l'autre côté de la rue, dans l'autoproclamé "bar des supporters du FCR", Anne-Marie Petit et son mari comptent sur la partie contre Angers pour revivre les plus belles années du club et du bar Le Corner. "C'est sûr que, le soir du match contre Metz, ça a fait venir beaucoup plus de monde que d'habitude. Je ne saurais pas dire combien, mais on a vendu plein de bières, presque autant que lors du match contre Marseille, il y a quelques années", se souvient la patronne, elle-même supportrice, qui s'attend à une soirée aussi faste contre les Angevins, le dimanche 19 janvier.
Certes, l'adversaire du jour ne sera pas aussi prestigieux qu'un OM au sommet. Mais le spectacle sera suffisant pour refaire briller les yeux de tout un peuple d'amoureux du club. Avec ou sans qualification.
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