Cette annonce choc du duc et de la duchesse de Sussex, qui évoquaient ouvertement leur difficulté à vivre la pression médiatique, intervient après une année de crises pour les Windsor, confrontés également à l'irruption du nom du prince Andrew dans l'affaire Epstein.
"Nous avons l'intention de renoncer (au rôle de) membres +senior+ de la famille royale et de travailler pour devenir financièrement indépendants, tout en continuant à soutenir la reine", ont annoncé dans un communiqué le petit-fils d'Elizabeth II et son épouse américaine.
"Nous prévoyons désormais de partager notre temps entre le Royaume-Uni et l'Amérique du Nord, en continuant à honorer notre devoir auprès de la reine, le Commonwealth, et nos patronages", ont-ils ajouté, assurant avoir pris cette décision "après de nombreux mois de réflexion".
Cette annonce intervient alors que le prince Harry et Meghan viennent de rentrer d'un séjour de plusieurs semaines au Canada, où ils ont fêté Noël, loin de la reine Elizabeth II, avec leur fils Archie, né le 6 mai 2019, un an après leur mariage.
Leur absence sur les photos avec la reine pour les fêtes avait d'ailleurs été lue par les chroniqueurs royaux comme un signe du resserrement autour des descendants directs au trône, le prince Charles et son fils aîné William.
Ancienne actrice, l'américaine métisse de 38 ans a habité sept ans à Toronto, où elle participait au tournage de la série "Suits". C'est aussi dans cette ville que le couple s'était affiché ouvertement pour la première fois en public en 2017, arrivant main dans la main à un match de tennis aux Invictus Games.
"Duchesse capricieuse"
Harry et Meghan avaient décidé de prendre des vacances prolongées après s'être ouverts dans un documentaire, en octobre, de leurs difficultés face à l'exposition médiatique. Le couple royal s'était attiré des critiques acerbes de la presse en s'épanchant de la sorte lors d'un voyage en Afrique où il a été confronté à une population vivant des situations bien plus dramatiques, mais aussi au moment où le Royaume-Uni se déchirait sur le Brexit.
Dans un premier temps, les tabloïds avaient salué l'arrivée de l'ex-actrice comme un souffle d'air frais pour la famille royale. Ils n'avaient pas tardé à se retourner contre elle avec des articles au vitriol, critiquant son comportement, après une série de démissions au sein du personnel de la maison royale, et l'affublant du sobriquet de "duchesse capricieuse" (Duchess Difficult).
Face aux critiques, Harry, 35 ans, sixième dans l'ordre de succession au trône britannique, a déposé début octobre une série de plaintes, contre le Daily Mail et The Sun, les accusant de violer sa vie privée. Il avait alors publié un communiqué disant craindre que "l'histoire se répète": "j'ai perdu ma mère et maintenant je vois ma femme devenir la victime des mêmes forces puissantes".
Poursuivie par des paparazzi à moto, "Lady Di" est décédée le 31 août 1997 dans un accident de voiture à Paris.
La presse à scandales s'est également emparée des fissures apparaissant entre Harry et son grand frère William, deuxième dans l'ordre de succession à la reine Elizabeth, alimentées par une supposée mésentente de leurs épouses. Après avoir déménagé du palais londonien de Kensington, où ils vivaient avec William et Kate, Harry et Meghan avaient rompu en juin dernier avec la fondation où les deux couples oeuvraient ensemble.
Et cet été, le couple a été vilipendé pour avoir à deux occasions utilisé des jets privés pour des vacances alors qu'ils défendent des causes environnementales.
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