Lionel Descamps, enseignant, s'était présenté aux élections législatives en 2017.
Il se lance désormais dans la campagne des élections municipales des dimanches 15 et 22 mars 2020 pour la mairie de Rouen. S'il est proche de la France insoumise, Lionel Descamps laisse une large place aux citoyens et aux personnes non adhérentes d'un parti sur sa liste. Il est ainsi le septième à se lancer dans la course pour devenir maire de Rouen.
Quelle place voulez-vous accorder aux citoyens dans votre projet ?
"Nous portons une mesure forte, qui est le droit de révoquer les élus. Il y a tellement d'élus qui disent après l'inverse, comme Emmanuel Macron sur les retraites. Nous voulons commencer au niveau local, et si je suis maire, pareil pour les adjoints, les gens pourront nous révoquer s'ils trouvent que je ne respecte pas mon programme. Mais je m'engage à le réaliser et je cocherai les réalisations effectuées sur notre site internet."
Comment renouer le lien de la population avec des usines comme Lubrizol ?
"Nous voulons un référendum d'initiative populaire parce que Lubrizol, on en parle tous les jours. Les Rouennais ont peur pour leurs poumons et je trouve que le redémarrage partiel qui a été décidé n'a pas laissé la parole aux Rouennais. Les habitants doivent dirent s'ils veulent garder cette entreprise dangereuse ou la fermer. C'est à eux de décider et non seulement au maire. Bien sûr, nous ne fermerons pas du jour au lendemain, il faut un plan de fermeture progressif."
Dans ce cadre, quelle orientation donner à l'économie rouennaise ?
"Il faut rompre avec l'idée de concurrence internationale, nous sommes plutôt dans une logique de coopération avec les autres métropoles. Il faudrait trouver des énergies renouvelables, comme des turbines en mer, il y a un potentiel de travailleurs ayant des compétences, nous sommes une région très qualifiée et nous devons développer l'économie de la mer. Ça doit se décider en concertation avec la CCI, les acteurs économiques, c'est une planification écologique que l'on doit opérer."
Quelle politique comptez-vous mener concernant les transports ?
"Il faut la gratuité des transports en commun pour contribuer à la dépollution de la ville, en mettant en place des solutions pour limiter la voiture en ville avec des parking-relais. Les stationnements payants doivent servir à financer cette gratuité et les foyers s'y retrouveraient avec une contrepartie. Dans le même temps, il faut un effort budgétaire de la Métropole pour permettre l'extension du réseau. Nous voulons de petites navettes écologiques sur la Seine comme un bateau-bus pour s'arrêter sur différents points dans la ville."
Quelles sont les autres mesures que vous portez en termes d'écologie ?
"Nous voulons baisser la taxe des ordures ménagères en passant à une ville zéro déchet. Progressivement, si nous avons de moins en moins de déchets, par exemple en favorisant le compost, ça permettra de baisser une taxe qui touche tous les habitants. Une autre proposition est de faire de la rue Jeanne-d'Arc une avenue verte permanente jusqu'au square Verdrel, pour favoriser les événements, la promenade, et les commerçants s'y retrouveraient."
Quelle sera la relation entre la ville de Rouen et la Métropole ?
"Moi, je ne fais pas une carrière, et ceux sur la liste sont dans le même état d'esprit. Nous savons très bien que nous avons enlevé des pouvoirs au maire pour les donner à la Métropole, et nous refuserons qu'il y ait tout nouveau transfert de pouvoir parce que la commune est l'échelon le plus proche. Nous verrons avec les autres listes selon leurs positions vis-à-vis de nos propositions."
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