La réalité semble dépasser la fiction, au sein du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, près d'Alençon : plusieurs détenus radicalisés y étaient polygames, des détenus proches de Mickaël Chiolo qui, avec sa compagne, avait pris deux surveillants en otage en mars 2019 et les avaient blessés avec un couteau. La femme avait été abattue par le Raid.
Les coépouses des détenus polygames venaient rencontrer leur mari incarcéré, au parloir de cette prison, souvent présentée comme étant la plus sécurisée de France. "L'une venait le matin et l'autre venait l'après-midi", explique Grégory Ducroc, délégué FO-Pénitentiaire de la prison ornaise. Il explique que "Les faits ont été signalés par le personnel pénitentiaire à l'administration, mais rien n'a changé."
Grégory Ducroc
Les couples se seraient mariés religieusement, parfois téléphoniquement depuis la prison, après s'être rencontrés sur des sites de rencontres communautaires. Selon le délégué des surveillants, "l'administration pénitentiaire était au courant". Elle aurait laissé faire pour surveiller les contacts de ces femmes, à l'extérieur de la prison. Toutes vivaient sous le même toit, dans le quartier alençonnais de Perseigne, chaperonnées par l'épouse d'un détenu de Condé. Contacté par Tendance Ouest, le service de communication interrégional de l'administration pénitentiaire a simplement déclaré qu'"il n'avait aucun commentaire à faire". Outre les coépouses, quelques péripatéticiennes auraient également fréquenté les parloirs de Condé, selon le syndicat.
Consécutivement à la prise d'otage de mars 2019 à la prison de Condé-sur-Sarthe, ces détenus polygames ont été mis en examen, puis dispersés dans différentes prisons à travers le pays.
Pour rappel, la polygamie est interdite en France par le Code Napoléon, depuis 1804.
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