Pour le remplacer, le président Olivier Sadran a désigné Denis Zanko, le directeur du centre de formation, arrivé en 2017 sous l'impulsion de Pascal Dupraz, à l'époque entraîneur du TFC et artisan d'une opération maintien réussie au printemps 2016 malgré 10 points de retard à 10 journées de la fin. Un exemple à rééditer...
Un communiqué laconique du club a officialisé en milieu de matinée le départ de Kombouaré et la prise de fonction de Zanko. Auparavant, le président Olivier Sadran, arrivé dans les vestiaires à 10h25, avait annoncé lui-même aux joueurs ces deux informations. A 10h35, le patron du club était reparti alors que le groupe partait, lui, en stage en Espagne pour préparer la venue de Brest.
Cette nomination risque de ne pas suffire pour enrayer la crise du club. Depuis plusieurs semaines, une frange des supporters réclament aussi la tête du président délégué Jean-François Soucasse. Samedi, ils ont contraint l'arbitre à stopper le match une dizaine de minutes.
Supporters en colère
Lors de la venue de Reims à la mi-décembre (0-1), un premier incident avaient déjà opposé des supporters, qui s'étaient approchés de la loge présidentielle, à des stadiers. En réponse, le club avait proposé de rembourser les abonnements à tous les fans mécontents.
Kombouaré laisse un club dans une situation catastrophique: dix défaites de rang toutes compétitions confondues, pire série de l'histoire du club, une dernière place de L1 avec 12 points, la pire défense (39 buts) et la 15e attaque (19 buts). Et un club éliminé des deux coupes nationales.
L'histoire entre Toulouse et Kombouaré avait pourtant débuté sous les meilleurs auspices. Après l'annonce du départ mi-octobre d'Alain Casanova, officiellement une décision commune du club, classé 18e, et du technicien, Kombouaré était arrivé avec son discours guerrier pour regonfler un moral de joueurs déjà bien entamé.
Dans son style habituel, avec la recette qui lui avait permis de sauver in extremis Dijon la saison précédente, Kombouaré, 56 ans, passé aussi par Strasbourg, Valenciennes, le Paris SG, Al-Hilal, Lens, et Guingamp voulait des joueurs avec de la hargne, n'hésitant pas à "aller au tampon"...
Le premier match avait fait naître des espoirs. Dans le schéma de jeu qu'il privilégie, le 4-4-2, le technicien kanak avait passé avec brio son examen d'entrée: le TFC s'était imposé avec la manière devant Lille (2-1).
Arrivée de renforts ?
La situation s'est dégradée après la défaite contre Lyon, sa deuxième, concédée dans le temps additionnel (3-2). D'autant qu'il a été suivi d'un match totalement manqué à Montpellier (3-0). Le début d'un cycle infernal, dont l'équipe ne s'est plus sortie.
Kombouaré, qui conservait officiellement un discours offensif, a cherché la solution pour stabiliser sa défense, la base à ses yeux de la reconstruction. Il a multiplié les schémas tactiques, en vain. Entre les blessures, les suspensions ou les recrues qui déçoivent (Nicolas Isimat-Mirin, Agustin Rogel), Toulouse a poursuivi sa chute libre.
Le mercato hivernal aurait pu être sa planche de salut... mais contrairement aux attentes, il n'y a eu pour l'instant qu'un seul renfort, le défenseur norvégien Ruben Gabrielsen. "On veut d'autres joueurs", affirmait vendredi Kombouaré.
Zanko, qui prend la succession, est le neuvième entraîneur de l'ère du président Olivier Sadran après Erick Mombaerts (2001-2006), Elie Baup, (2006-2008), Alain Casanova (2008-2015 et 2018-oct 2019), Dominique Arribagé (2015-2016), Pascal Dupraz (2016- jan 2018), Mickaël Debève (jan 2018- juin 2018) et Antoine Kombouaré (oct 2019-jan 2020).
Ce n'est pas un novice. Il a été à la tête de Valence, du Mans et de Laval en Ligue 2. A chaque fois, il est parvenu à maintenir son équipe. Mais sans jamais confirmer la saison d'après. Cette fois, de toutes les façons, c'est le maintien qu'on lui demande.
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