Alexandre Baguet est le chef du service addictologie du CHU de Rouen.
Le dry january, ce mois d'abstinence de consommation d'alcool, est-il une bonne chose ?
Ce qui est une bonne chose, c'est de s'intéresser à sa consommation d'alcool. On n'est pas forcément sur une logique d'abstinence. Ce n'est pas comme pour le tabac où on est dans une relation On/off. La relation entre la santé et la consommation d'alcool est plus subtile. De faibles consommations sont faiblement toxiques.
Quelles sont les questions que l'on doit se poser ?
Souvent, l'entourage est un très bon indicateur de sa consommation d'alcool. Il est le premier à s'inquiéter d'une consommation excessive. Et puis, il y a des repères sur le plan personnel. C'est deux verres par jour, et pas tous les jours.
La consommation "festive" est-elle aussi dangereuse ?
Il y a deux types de consommation d'alcool. On recommande de ne pas dépasser cinq verres en consommation festive. La consommation importante pose un vrai risque d'accidentologie et un risque sur la santé. Il y a aussi la consommation quotidienne, qui pose d'autres soucis à moyen terme. Tout le monde connaît la cirrhose du foie. On déplore aussi un nombre très important de cancers liés à la consommation d'alcool. On note aussi des conséquences sur le fonctionnement cérébral, sur le plan des performances intellectuelles. La consommation régulière d'alcool augmente également fortement le risque de dépression. Attention, il faut le marteler. Un quart des hospitalisations dans le pays sont liées directement ou indirectement à l'alcool !
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