Pas de surprise sous le sapin malgré l'érosion du nombre de grévistes (9,2% des personnels SNCF et 47,7% des conducteurs lundi): la situation restera très perturbée mardi, 20e jour de grève, avec 40% des TGV et TER, 20% des Intercités et Transilien côté SNCF, et toujours 6 lignes de métro complètement fermées côté RATP, seules les deux lignes automatiques 1, 14 et Orlyval circulant normalement.
En outre, la SNCF avertit qu'en Ile-de-France, plusieurs lignes "fermeront de manière anticipée en fin de journée" mardi et ne rouvriront que mercredi "en début d'après-midi". Elle communiquera dans la journée sur la circulation des TGV et Ouigo pendant le week-end du 28-29, pour le chassé-croisé des vacances de Noël.
Pour maintenir la flamme, la CGT-Cheminots a prévu des actions toute la semaine, avec notamment "un ensemble d'initiatives pour fêter Noël entre grévistes", selon les mots de son secrétaire général, Laurent Brun.
Dès lundi, des "banquets" de Noël ont ainsi été organisés, comme à la gare de Fleury-les-Aubrais (Loiret), où certains des quelque 80 cheminots grévistes présents s'étaient déguisés en père Noël. "On a organisé ça pour avoir un moment revendicatif et convivial", résumait Marion Gazeaux, de la CGT.
Ce genre d'initiative devrait se reproduire mardi, à l'image d'un "repas des grévistes" organisé à midi par SUD-Rail gare de Lyon à Paris, ou des rassemblements.
En attendant un "temps fort" samedi 28, a expliqué Erik Meyer (SUD-Rail), avec des mobilisations sur tout le territoire, à l'appel de la CGT-Cheminots et de SUD-Rail.
"Détermination"
Lundi, des manifestants ont brièvement bloqué la circulation sur la ligne 1 du métro parisien et occupé des voies de train Gare de Lyon. "On nous explique qu'il n'y a plus de grève, que tout se passe bien... Le but était de montrer une certaine forme de détermination", a expliqué à l'AFP Fabien Villedieu, délégué SUD-Rail qui a participé à cette action surprise.
"Le pays est bloqué, les gens ne peuvent pas prendre le train, il y a une colère sociale comme jamais", a-t-il dénoncé, en exhortant le gouvernement à "arrête(r) ses vacances".
Mais l'exécutif, qui veut remplacer les 42 régimes de retraites existants par un "système universel" par points, exclut de revenir sur la "suppression des régimes spéciaux", dont ceux de la RATP et de la SNCF, a rappelé son nouveau "Monsieur Retraites", Laurent Pietraszewski.
Matignon a communiqué lundi soir son programme de concertations avec les partenaires sociaux: ils seront reçus le 7 janvier par les ministres du Travail et de la Santé, Muriel Pénicaud et Agnès Buzyn, ainsi que par M. Pietraszewski et Olivier Dussopt (Fonction publique), pour parler pénibilité et gestion des fins de carrières.
Les discussions se poursuivront, y compris avec d'autres membres du gouvernement, avant la présentation du projet de loi en Conseil des ministres le 22 janvier, pour évoquer notamment les fins de carrière à l'hôpital, la retraite progressive des fonctionnaires ou les rémunérations des enseignants.
Parallèlement, le Premier ministre Edouard Philippe "proposera (...) une méthode de travail" concernant l'équilibre financier du système de retraites durant la "semaine du 6 janvier".
"Les sujets sur lesquels on nous propose de discuter n'ont rien à voir avec le système universel des retraites", a dénoncé lundi sur BFM TV le numéro un de Force ouvrière, Yves Veyrier, appelant à nouveau le gouvernement à renoncer purement et simplement à la réforme. Avec la CGT, FO sera à nouveau dans la rue le 9 janvier.
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