Samedi après-midi, des supporters des Crocodiles, qui avaient prévu de se rendre en nombre au match OM-Nîmes à Marseille, ont été refoulés par la police au péage de Lançon-de-Provence (Bouches-du-Rhône). Les supporters étaient plus de 500, dans plusieurs cars, alors qu'un arrêté préfectoral limitait leur présence à 200 personnes.
Ils ont été escortés par la police jusqu'à leur arrivée à Nîmes, sur le parking du stade des Costières, où des incidents avec la police ont éclaté.
"C'était le chaos total", a décrit à l'AFP Cyril Roure, président du groupe des Nemausus. "Les CRS nous attendaient en rangs d'oignon, on est tombé dans un guet-apens", a-t-il dénoncé, évoquant "plusieurs bombes de désencerclement, des coups, des insultes, alors que nous étions sous la pluie, pacifiques, avec des enfants et des petits vieux".
"À leur arrivée au stade des Costières, les forces de l'ordre étaient la cible de jets de projectiles et d'engins pyrotechniques qui se trouvaient à bord du bus, des véhicules de la police étaient endommagés et deux fonctionnaires de police blessés. Les fonctionnaires faisaient alors usage de gaz lacrymogènes afin de disperser les fauteurs de troubles", a déclaré de son côté la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.
Au parquet de Nîmes, le procureur adjoint Stanislas Vallat a indiqué qu'une enquête avait été ouverte pour des violences sur une personne dépositaire de l'autorité publique. "Un supporter a jeté samedi un peu après 22H00 une bouteille pleine d'urine sur un véhicule de police. Un policier a été blessé et dispose de 5 jours d'ITT suite à cet incident", a-t-il indiqué.
L'homme, qui réfute les faits, "a lui-même porté plainte contre des policiers en dénonçant des violences illégitimes à son encontre de la part des forces de l'ordre", a précisé le procureur adjoint.
Le président du club de supporters a aussi dénoncé des violences policières sur le trajet du retour entre Lançon-de-Provence et Nîmes, lors d'une pause d'un chauffeur de bus à Salon-de-Provence. "Là, la police qui nous escortait est montée dans le bus et a gazé le chauffeur, le forçant à reprendre la route alors qu'il ne voyait plus rien", a-t-il décrit.
"Sur le trajet, l'un des bus a tenté de quitter le cortège à plusieurs reprises, obligeant l'escorte à intervenir", a de son côté assuré la préfecture de police: "Le bus s'est notamment arrêté sur l'autoroute contraignant la police à faire usage de gaz lacrymogène afin d'éviter que les passagers ne débarquent".
"Par leur attitude, les supporters, qui n'ont pas respecté les termes de l'autorisation de déplacement encadré, ont démontré la justesse de l'évaluation initiale des risques liés à leur déplacement", a conclu la préfecture.
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