"C'est insupportable, il n'y a que les grands seigneurs, les très riches, les importants qui peuvent se permettre ce genre de libéralités", a dénoncé le chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon sur BFMTV.
"Il a les moyens de se passer d'une retraite de 6.000 euro, mais la plupart des gens n'ont pas ces moyens, personnellement je ne les ai pas (...) "Qu'est ce que ça veut dire ? Je renonce à ma retraite et donc vous aussi vous pourriez y renoncer", a-t-il ajouté, dénonçant la "démagogie" du président.
"Vous qui aurez des retraites de misère, de quoi vous vous plaignez ? Suivez l'exemple du roi ! (Qui lui a plein de points dans sa besace grâce à la banque Rotschild !)", a ajouté l'eurodéputée LFI Manon Aubry sur Twitter.
"Que le président de la République, les ministres, les parlementaires soient alignés au régime général, c'est la moindre des choses", a relativisé à son tour le secrétaire national du PCF et député Fabien Roussel dans l'émission Le Grand rendez-vous sur Cnews et Europe 1. "Qu'on mette fin à ce type de privilège, enfin!".
Mais le renoncement du président de la République, "c'est quand même un luxe que tout le monde ne peut pas se payer", a-t-il relevé, "quand, lui, a touché 2,4 millions en 18 mois à la banque Rothschild" et "payait l'impôt sur la fortune" avant de "se le supprimer" lorsqu'il est arrivé au pouvoir.
Pour le patron du PS Olivier Faure, le fait "que le président renonce à l'un de ses privilèges, très bien". "Mais la retraite des Français n'en est pas un", a-t-il ajouté.
La présidente du groupe PS à l'Assemblée nationale Valérie Rabault a, elle, évoqué une "drôle de façon de présenter les choses" de la part de l'Elysée: "1. Le Gouvernement veut supprimer les régimes spéciaux 2. Le régime de retraite du Président de la République est en quelque sorte un régime spécial 3. Donc y a-t-il quelque chose d'extraordinaire à s'appliquer ce qu'on préconise pour les autres ?", a-t-elle demandé sur Twitter.
L'ancienne ministre socialiste Ségolène Royal a pour sa part considéré que "la vraie question c'est de savoir s'il renonce à retourner après l'Elysée dans le monde du business mondialisé avec les énormes retraites chapeaux qui vont avec et dont les montants sont sans commune mesure..."
A droite, le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan a dénoncé une "énième opération de communication" "Je ne doute pas que les fonds de pensions auxquels il offre le marché des retraites lui assureront un pantouflage doré ou des conférences bien rémunérées!", a-t-il insisté.
L'Elysée a confirmé samedi qu'Emmanuel Macron renonçait par avance à sa future retraite d'ancien président de la République, équivalente au salaire d'un conseiller d'Etat, soit 6.220 euros bruts mensuels, devenant ainsi le premier président à renoncer au bénéfice de la loi du 3 avril 1955.
M. Macron, qui a fêté ses 42 ans ce samedi, a également décidé de ne pas siéger à l'avenir au Conseil constitutionnel dont les anciens présidents sont membres de droit à vie, avec une indemnité de 13.500 euros.
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