Sylvain Baudry, directeur de l'ensemble Octoplus, imagine un nouveau défi pour le traditionnel spectacle du Nouvel An. Cette fois-ci, il rend hommage à Bizet avec un programme composite mariant l'Arlésienne et Carmen : un concert mis en scène sur le thème de l'amour passionnel. Sylvain Baudry nous annonce le programme :
Pourquoi avoir choisi de combiner l'Arlésienne et Carmen ?
"C'est une idée qui me trottait dans la tête depuis longtemps. L'Arlésienne est une musique uniquement instrumentale destinée au départ à accompagner la pièce de théâtre d'Alphonse-Daudet finalement très rarement jouée. L'histoire est très proche du drame de Carmen : c'est une histoire d'amour passionnel qui s'achève de manière dramatique. L'ambiance musicale est également très proche, c'est pourquoi j'ai eu l'idée de mélanger ces deux chefs-d'œuvre de Bizet."
Quelle forme avez-vous souhaité donner à ce concert ?
"J'alterne des extraits de l'Arlésienne aux grands tubes de Carmen en respectant l'ambiance musicale. C'est un peu plus qu'une forme concertante car nous avons opté pour une petite mise en scène. J'introduis très brièvement le spectacle. Quelques mots suffisent car l'intrigue est claire et le public parvient à suivre aisément les rebondissements des aventures de Carmen."
Qu'est-ce qui fait de ces œuvres des chefs-d'œuvre ?
"Comme l'Arlésienne, à sa création Carmen n'avait pas eu beaucoup de succès. L'opéra a même été plutôt mal perçu car le livret est assez osé. Carmen est une femme légère et séductrice qui abandonne l'homme qu'elle a charmé pour un autre. En fait, c'est la postérité qui en a fait des chefs-d'œuvre. La vraie force de Bizet c'est son talent de mélodiste. Les mélodies sont simples et très populaires. Carmen n'est qu'un condensé de tubes comme Toréador ou L'Amour est un enfant de Bohème dont l'auditeur ne se lasse pas. C'est une des œuvres les plus riches et les plus abouties de l'Opéra, au même titre que La flûte enchantée de Mozart ou la Tosca de Puccini."
Comment avez-vous adapté la partition ?
"Toute la difficulté repose sur le fait de faire sonner ces partitions avec un petit ensemble alors qu'elles ont été originellement écrites pour un orchestre entier. On retrouve cependant les mêmes instruments : un quatuor à corde, des bois, des percussions et la harpe qui est très importante chez Bizet. Mais la partition vocale est aussi réduite à quatre voix : soprano, mezzo soprano, ténor et baryton. Les quatre solistes interprètent les rôles phares : Carmen, Don José, Micaëla et le toréador mais aussi des chœurs et quelques personnages annexes."
Pratique. Le 4 à 17h30 et le 5 janvier à 16 heures à l'Astrolabe à Petit-Quevilly. 8€. Tél. 06 10 46 57 87
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