Guillaume en est déjà à quatorze jours de grève. Avec ses collègues cheminots, ils ont lancé une nouvelle manifestation, ce jeudi 19 décembre, à l'entrée de la plateforme logistique Décathlon située à Cagny, près de Mondeville.
La livraison des magasins retardée
Les syndicats Sud Solidaires, FO, CGT, ainsi que des enseignants, postiers et des Gilets jaunes se sont joints au rassemblement afin de bloquer, dès 5 heures du matin, l'accès et la sortie des poids lourds qui transitent entre l'entrepôt et les différents magasins Décathlon. Ce blocage a lieu toujours dans le cadre de la réforme des retraites. "Décathlon, c'est lié à la famille Mulliez, à Auchan. C'est le CAC 40", réagit Guillaume, gréviste. Certains camions vides ont fait demi-tour. Cinq d'entre eux, en revanche, ont patienté plusieurs heures afin d'assurer leur livraison ou le chargement. La gendarmerie, arrivée sur place vers 7 heures, a bloqué la D 230 entre le rond-point de Cagny et Giberville. C'est toute une économie qui se retrouve bloquée. Les magasins Décathlon d'Alençon, Argentan et Flers dans l'Orne et d'Avranches, Saint-Lô et Coutances dans la Manche devaient être livrés ce matin.
Le chargement et la livraison des camions sont retardés de plus de 3 heures. Les magasins Décathlon seront impactés à quelques jours de Noël #greve pic.twitter.com/SIDX1TvzIC
— Tendance Ouest 14 (@tendanceouest14) December 19, 2019
Les enfants auront-ils des cadeaux de Noël ?
La marchandise arrivera dans les rayons avec quelques heures de retard. "Ce qui n'est pas parti aujourd'hui sera chargé en complément demain. Sinon, on mettra des camions en plus sur la route", explique Patrick, transporteur. À cinq jours de Noël, les manifestants prennent le risque que les enfants soient privés de cadeau. "J'ai deux enfants, peut-être qu'elles n'auront pas de cadeau, souffle Guillaume. Ou alors ils seront un peu moins gros que d'habitude. On assume notre engagement". Alan, cheminot gréviste depuis dix-huit jours, ajoute : "Le plus beau cadeau que l'on peut faire à nos enfants, c'est le retrait de ce projet de loi injuste."
Faut-il craindre que les enfants n'aient rien sous le sapin ?
Guillaume et Alan, cheminots grévistes
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