Bientôt trois mois après l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen, les travaux du groupe d'expertises transverses progressent. Il a été lancé quelques jours après l'accident, par la volonté du président de l'université de Rouen. Il s'agissait de prendre du recul sur les événements pour analyser ce qu'il s'est passé.
Un projet sur trois ans
Mais ce groupe "a pris un peu d'ampleur", souligne Benoit Laignel, professeur en géosciences et environnement à l'université de Rouen. "La question a émergé de savoir pourquoi ne pas proposer une lettre d'intention dans le cadre d'un projet scientifique, comme nous le faisons chaque année avec la Région."
Cette demande a été entendue par le président de la Région, Hervé Morin, "et une action va être mise en place", annonce Benoit Laignel. Ce que confirme Hervé Morin, en annonçant la mise en place d'un RIN recherche, un Réseau d'intérêt normand, "sur la question des risques industriels et de la résilience", associant plusieurs universitaires.
Benoit Laignel
"Ce projet va être mis en place pendant trois ans avec un financement par la Région", poursuit Benoit Laignel. Quatre actions sont définies : sur la combustion et la formation des suies ; sur la chimie et les polluants dans l'environnement ; sur la santé et la toxicologie ; et une action transversale sur la perception des risques et la gestion de crise.
Une structure normande
Une réflexion est aussi en place avec les grandes métropoles normandes comme Le Havre ou Caen, sur la mise en place d'une structure pour étudier les risques industriels dans la région. "Cette structure serait financée par un certain nombre de partenaires pour mettre tous les acteurs autour de la table comme les scientifiques, les collectivités ou les associations", ajoute Benoit Laignel.
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