L'association Sauvegarde des Terres d'Élevage, accompagnée de Nonant-Environnement, et l'entreprise GDE (Guy Dauphin Environnement) ont signé un accord qui aboutit à la vente du site de 50 hectares de GDE, à Nonant-le-Pin, à une société civile immobilière (SCI) constituée des principaux membres fondateurs des deux associations qui s'étaient opposées à ce projet. Cette vente est assortie de l'abandon des différentes procédures engagées par chacune des parties. Après un conflit long et difficile, une concertation patiente a permis d'aboutir à un résultat qui correspond aux attentes des deux parties.
"L'entreprise GDE et les associations ont été capables d'aller au-delà de la méfiance et des ressentiments pour construire l'avenir, qui sera incarné par l'installation, comme locataire, de la société Biocombustibles, société normande bien connue. Elle y stockera une partie de la collecte de bois qu'elle exerce et qu'elle valorisera", explique un communiqué publié le mardi 17 décembre. "Chantal Castelnot, préfète de l'Orne, assistée de la Direction régionale de l'environnement de l'aménagement et du logement (DREAL), a contribué avec détermination et intelligence à l'aboutissement heureux de cette négociation. Qu'elle soit ici remerciée. Elle incarne l'efficacité d'un État impartial et constructif", indiquent les signataires.
Le blocus du site a duré plus d'un an. - Eric Mas
À Nonant-le-Pin, l'entreprise caennaise de recyclage GDE avait entrepris la construction d'un vaste site d'enfouissement de déchets automobiles ultimes, ce qui avait déclenché l'hostilité de nombreux riverains, ce site étant à proximité immédiate des plus prestigieux haras français. S'en est suivi un blocus du site durant plus d'un an, orchestré par les deux associations, avec des remous qu'il n'est sans doute pas nécessaire de raviver, alors qu'un accord vient clore ce délicat dossier qui avait vu l'engagement médiatique de Ségolène Royal, mais aussi celui, très efficace, de certains élus locaux.
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de curieuses associations.
les associations qui ont mené la lutte contre le projet mortifère de GDE-TRAFIGURA se sont transformées en associations à but lucratif, voire en sociétés commerciales?... je crains que ce ne soit pas possible, tout au moins, il y a une spoliation de l'esprit de la lutte et un détournement insultant pour l'ancien combattant et découvreur de l'infâme projet que je suis...
je n'ose croire que certains des opposants historiques aient vu dans le rachat un effet d'aubaine.
Sans compter que le transfert de Biocombustibles, dans son activité broyage génèrera des poussières et des particules de bois qui représenteront un potentiel de risques non négligeables pour les athlètes que sont les chevaux de course. je travaille sur l'impact d'une telle installation, étant tenu à un devoir de confidentialité, l'affaire étant devant les tribunaux...
Enfin quid du casier mis en œuvre. on ne le comblera pas avec les merlons édifiés autour, l'extraction de terre a été beaucoup plus importante que le volume représenté par les merlons. on le bouchera avec quoi... des "inertes"?
En réponse au précédent commentaire : ce ne sont pas les associations qui ont racheté le site, mais une Sci dont certains actionnaires sont membres d’une ou l’autre des associations. Il n’y aura pas de broyage sur le site, ce sera pour Biocombustibles un entrepôt de bois déjà broyé.