Le rapport était accablant. Conditions d'hébergement indignes, privations de liberté abusives, suroccupation chronique. Le passage de la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) au centre hospitalier psychiatrique du Rouvray, près de Rouen, dévoilait une dure vérité dans l'établissement, dénoncée de longue date par plusieurs mouvements sociaux.
Lundi 16 décembre, le centre hospitalier dévoile un plan d'actions d'urgence pour répondre aux recommandations de la CGLPL. Un programme en cinq volets, avec des mesures d'urgence, d'autres à mettre en place sur le long terme.
Parmi les priorités, supprimer les hébergements en chambre à trois lits ou dans des locaux inadaptés. L'établissement explique dans son communiqué vouloir "fermer sous deux mois les 31 lits installés dans des conditions indignes". La capacité d'accueil sera limitée à 465 lits d'hospitalisations classiques, ce qui implique notamment la mise en place de plages de consultation d'urgence non programmées dans les centres médico-psychologiques, pour éviter les hospitalisations qui peuvent l'être.
Le CH du Rouvray entend aussi humaniser les conditions d'hébergement des patients, avec des travaux de mise en conformité pour deux millions d'euros sur deux ans. Ils doivent permettre de mettre aux normes les chambres d'isolement et d'équiper chaque chambre d'un dispositif d'appel malade, ce qui n'est pas le cas actuellement.
Mieux informer les patients
Autre point, revendication majeure des syndicats, dédier des capacités d'hospitalisation à la prise en charge des adolescents. À l'heure actuelle, ils sont hospitalisés avec des adultes, ce qui crée des situations conflictuelles, jusqu'à des cas d'agressions sexuelles.
L'établissement s'engage aussi à mieux respecter les bonnes pratiques sur la liberté d'aller et venir, des patients étant trop facilement et parfois illégalement contraints à l'isolement, selon le rapport de la CGLPL.
Le dernier point porte sur une meilleure information des patients, y compris lorsqu'ils doivent subir des soins sans consentement.
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