Le 12 décembre, un couple de demandeurs d'asile, en France depuis trois mois et parent de deux enfants de seize et deux mois, se dispute dans une chambre d'hôtel. Les motifs sont confus : perte d'argent, téléphone jeté au sol, insultes envers la famille ? La voisine entend des cris, puis l'épouse se réfugie chez elle, suivie par son mari. Elle déclare l'avoir vu porter gifles et coups de poing alors que la femme portait son bébé.
Une mémoire sélective
Si l'homme peut raconter la scène avec de nombreux détails - notamment que son épouse lui a lancé un chauffage électrique dans le torse - il ne se souvient pas bien, en revanche, des coups portés. "Je lui ai donné des gifles. Les coups de poing je ne sais pas…" Les photos des hématomes de 6 cm parlent pourtant d'elles-mêmes. Grâce à l'appel de la voisine à la police et aux images de vidéo-surveillance captées par la police municipale, l'homme a pu être interpellé rapidement et placé en garde à vue. La procureure requiert un "signal fort" dans la peine. La défense estime que la réaction judiciaire rapide a mené à une prise de conscience de son client et qu'il ne serait pas opportun de l'éloigner de sa femme. "Elle se retrouverait alors seule, avec deux enfants, sans papiers et sans maîtriser le français". Le tribunal suit les réquisitions et prononce 12 mois de prison avec sursis.
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