Placé en vigilance rouge, le département des Pyrénées-Atlantiques est passé en orange samedi, au lendemain du décès d'un automobiliste de 70 ans qui a percuté un arbre tombé sur la chaussée à Ilharre.
A Espiens (Lot-et-Garonne), un septuagénaire, parti chercher son courrier, est porté disparu après avoir été emporté vendredi soir par un petit cours d'eau. Les recherches ont repris samedi matin alors que les inondations se poursuivaient dans ce département. Des débordements étaient "très étendus" dans les secteurs de Tonneins et de Marmande où la Garonne pourrait atteindre respectivement 8,40 m et 7,95 m en milieu d'après-midi, avec une montée des eaux de 30 cm/h, selon la préfecture.
Vendredi, cinq autres personnes ont été blessées par des chutes d'arbres sur leur voiture, deux d'entre elles grièvement à Saint-Antoine-de-Ficalba (Lot-et-Garonne) et près de Geaune (Landes). Trois autres conducteurs ont été légèrement blessés, dans les Pyrénées-Atlantiques, dans des circonstances similaires.
Ce département avait été placé en vigilance rouge inondations vendredi après-midi et le match de Coupe d'Europe de rugby Pau-Cardiff, prévu dans la soirée à Pau, avait été annulé. Le préfet a levé samedi l'arrêté d'interdiction de manifestations sportives.
Eboulements et inondations empêchaient l'accès aux stations de ski de Gourette et d'Artouste. Autre conséquence de ces intempéries, la commune de Laruns a mis en place une distribution gratuite d'eau, celle du robinet n'étant plus potable en raison des inondations.
Inondations
Dans le département limitrophe des Landes, environ 600 personnes ont été évacuées vendredi dans le calme "par mesure de précaution", dans huit communes proches du confluent des Gaves de Pau et d'Oloron, selon la préfecture.
Le niveau des Gaves réunis à Peyrehorade se maintenait samedi à 5,40 m (la crue record de juin 2018 était de 5,68 m), la décrue a commencé samedi matin. Plusieurs dizaines de maisons ont été inondées ainsi que la campagne alentours, a constaté une journaliste de l'AFP.
Une douzaine de personnes ont été accueillies dans la salle communale de Peyrehorade, les autres ont passé la nuit chez des proches. Plusieurs habitants ont refusé de partir et les pompiers faisaient des rondes en bateau pour s'assurer qu'ils étaient en sécurité et les comptabiliser.
"On a été prévenu par la mairie et puis on est habitués maintenant, c'est la troisième fois. On met toutes les affaires en hauteur, on vide tout ce qui est au sol dans le garage, on suspend tout", a expliqué à l'AFP Christian, 72 ans.
"Ça arrive de plus en plus tôt quand même! C'est là qu'on s'aperçoit qu'il y a un dérèglement sur le climat (...) D'habitude c'est février, mars, avril", a-t-il poursuivi.
Les pompiers landais ont porté secours vendredi à deux personnes sur le toit de leur véhicule à Peyrehorade et à 15 personnes à bord de sept véhicules dont un poids lourd, bloqués par les eaux à Saint-Laurent-de-Gosse.
Par mesure de précaution, 22 résidents d'un Ehpad à Saint-Martin-de-Seignanx ont aussi été évacués et accueillis dans d'autres maisons de retraite.
Risque d'avalanches
Cinq autres départements de Nouvelle-Aquitaine (Gironde, Charente-Maritime, Charente, Dordogne, Corrèze) et deux autres en Occitanie (Gers, Hautes-Pyrénées) étaient toujours en vigilance orange pour risque d'inondations.
Dans le Tarn, où l'alerte a été levée, deux personnes prises par la montée des eaux dans leur véhicule ont été secourues par les pompiers. Souffrant d'une légère hypothermie, l'une a été évacuée au CHU de Toulouse.
En Corse, seule la Haute-Corse reste en vigilance orange pour vents violents, allant jusqu'à 150 km/h. Quelque 9.800 foyers étaient toujours privés d'électricité samedi matin et la circulation des trains sur l'île a été suspendue jusqu'à 13h00.
Dans les Alpes, Météo-France a mis en garde contre "un risque d'avalanche fort, de niveau 4 sur 5" dans l'ensemble des massifs de l'Isère, Haute-Savoie et Savoie.
Sur la façade de la Manche, l'alerte orange a été levée dans tous les départements, les vents violents se déplaçant vers l'Est, notamment en Alsace où il a soufflé très fort samedi matin à Sélestat (108 km/h).
En raison de ces vents violents, 60.000 foyers étaient encore privés d'électricité, dont 50.000 dans le sud-ouest et le reste dans le nord de la France principalement en Normandie, selon le gestionnaire du réseau de distribution d'électricité Enedis.
Des renforts de l'est de la France et d'Ile-de-France sont notamment venus aider les techniciens en Lot-et-Garonne, Gironde et Dordogne, où 13.000 foyers étaient privés d'électricité. Les conditions de travail étaient "très difficiles" dans les zones complétement inondées, a-t-il précisé.
burs-pbl-ale-elo/swi
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