Des équipes seront envoyées "dès l'apparition des premières lueurs du jour", a expliqué Mike Clement, un responsable de la police, même si au cours des 24 prochaines heures les risques d'une nouvelle éruption importante sont évalués à 50-60%.
Au fil des jours, les familles des victimes ont fait monter la pression pour que les autorités mettent tout en oeuvre pour récupérer les corps des huit personnes disparues et considérées comme mortes depuis l'éruption lundi du volcan de White Island.
"Ils se rendront sur l'île et feront tout leur possible pour récupérer tous les corps" et les transporteront jusqu'à la frégate militaire HMNZS Wellington ancrée au large, a détaillé M. Clement.
Grâce aux survols de drones et d'hélicoptère, immédiatement après l'éruption, les autorités ont localisé six des huit corps de victimes.
Récupérer ces six corps sera la priorité, a assuré Mike Clement.
Un géologue se rendra également sur place pour recueillir en temps réels des données afin d'évaluer les risques d'une nouvelle éruption et décider éventuellement d'interrompre la mission.
"Le risque n'est pas écarté", a-t-il ajouté.
"Des gens se mettent en première ligne pour faire ce qu'il faut... Nos pensées, nos prières et notre amour seront avec eux", a-t-il ajouté.
Frustration des familles
Le nombre de personnes qui seraient décédées au cours de cette éruption s'élève à 16. Huit personnes sont toujours portées disparues et considérées comme mortes sur White Island.
Parmi elles, un guide néo-zélandais Hayden Marshall-Inman, dont le frère Mark Inman a exprimé la frustration des familles face à l'inertie des opérations de secours.
Pointant du doigt la "bureaucratie" et les dirigeants, responsables, selon lui, de ce retard, il a proposé de se rendre lui-même sur l'île.
Plus tôt dans la journée, visiblement anxieuse, la Première ministre Jacinda Ardern a fait preuve d'empathie envers les familles, insistant sur le fait que "tout le monde attend désespérément le retour des victimes".
"Nous voulons tous nous assurer que dès que possible (...) l'opération de récupération commencera", a-t-elle ajouté.
Après s'être montrée prudente pendant des jours, soulignant les risques encourus par les secouristes, la police considère qu'une course contre la montre va débuter afin de récupérer au plus cite les restes des victimes.
En effet, en retardant l'opération, les chances de trouver des éléments permettant d'identifier les victimes s'amenuisent.
Graves brûlures
Des gaz toxiques s'échappent toujours du cratère et l'île est couverte d'une épaisse couche de cendres volcaniques.
La plupart des 29 survivants toujours hospitalisés, 22 en Nouvelle-Zélande, 7 en Australie, selon les derniers bilans, souffrent de graves brûlures.
"Tous ces patients, dont l'état est encore considéré comme critique, (...) nécessitent beaucoup de soins intensifs", a déclaré Ashley Bloomfield, directrice générale du ministère de la Santé.
En vue d'être greffés, quelque 1,2 million de cm2 de peau ont été envoyés par l'Australie et les Etats-Unis. Des victimes sont par ailleurs en cours d'évacuation vers l'étranger afin d'alléger les services des hôpitaux.
La police a indiqué que deux personnes sont décédées à l'hôpital dans la nuit de mercredi à jeudi, ce qui porte à huit le nombre de personnes officiellement décédées.
Knox Grammar, enseignante à Sydney, a indiqué qu'il s'agit de deux frères, Matthew et Berend Hollander. Les parents de ces deux garçons sont toujours portés disparus.
Au total, 47 touristes et guides, venus d'Australie, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de Chine, d'Allemagne, de Malaisie et de Nouvelle-Zélande, se trouvaient sur l'île au moment de l'éruption.
Le Premier ministre australien Scott Morrison a annoncé qu'un Australien figure parmi les personnes décédées. Canberra a envoyé trois avions militaires transportant des équipes médicales spécialisées pour rapatrier certains survivants. Parmi eux, au moins 12 seront hospitalisés dans des services de grands brûlés.
Le décès d'un Malaisien a été confirmé. Les autorités britanniques et américaines ont indiqué qu'elles comptent des ressortissants parmi les blessés.
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