La direction de Lubrizol l'avait annoncé : elle revoit drastiquement à la baisse le stockage des produits sur son site de Rouen. De 8 600 tonnes avant l'incendie du 26 septembre, le stockage des produits finis conditionnés passera à 561 tonnes, "soit une baisse de 93 %", souligne la préfecture de Seine-Maritime dans un communiqué.
Baisse du stockage
C'est cette baisse du stockage qui a été l'un des éléments examinés mardi 10 décembre par les membres du Coderst (Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques) qui ont donné un avis favorable pour la réouverture partielle du site. Cette reprise ne concerne que deux ateliers, chargés de mélange de produits faisant appel à des matières premières présentes, elles aussi, en plus petite quantité (de 27 % à 89 % selon les types de produits).
L'Agence France presse affirme que, selon une source proche du dossier, "aucune réaction chimique n'a lieu lors des mélanges" auxquels Lubrizol souhaite procéder. Mais d'après cette source, le projet inclut notamment un "stockage d'antioxydants en poudre (matières classées 'dangereuses pour l'environnement') et sous format liquide (matières classées 'nocives')".
Sécurité revue
Pour permettre la réouverture partielle, des mesures supplémentaires sont prises concernant la sécurité incendie, et validées par le Service départemental d'incendie et de secours. "Tous les stockages seront équipés d'une cuvette de rétention d'eau d'une capacité suffisante, de détection incendie et de moyens d'extinction prépositionnés", détaille le communiqué de la préfecture.
Les services de l'État annoncent qu'une visite de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) de Normandie aura lieu avant le redémarrage partiel de l'usine. "Lubrizol et les services de l'État présenteront un état des lieux de la mise en œuvre de ces mesures lors de chaque Coderst", ajoute la préfecture et un "contrôle renforcé" sera assuré par la Dreal.
Des informations pour le public
Les rapports d'inspections de la Dreal seront rendus publics et une commission de suivi de site (instance qui réunit les représentants des élus, des riverains, des salariés, des exploitants et des services de l'État) sera réunie en janvier sur le site de Lubrizol.
La préfecture ajoute enfin que Lubrizol a "fait connaître son intention d'organiser périodiquement des visites et de réunir le comité des riverains réuni par l'entreprise", en complément des précédentes mesures.
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