"Retraite par point, on n'en veut pas !", "Public, privé, même combat !" pouvait-on entendre scander dans le cortège ce mardi 10 décembre, rue Albert-Mahieu à Cherbourg, contre la réforme des retraites portée par le gouvernement d'Edouard Philippe. Entre 2 500 (selon la préfecture) et 4 500 manifestants (selon les syndicats) auraient défilé en fin de matinée, depuis la gare de Cherbourg-en-Cotentin jusqu'à la statue Napoléon.
Le jeudi précédent avait mobilisé entre 4 500 manifestants (selon la préfecture) et 10 000 (selon les syndicats).
Une fin de mois compliquée
Malgré une baisse de la mobilisation, certains grévistes sont plus déterminés que jamais. À l'image de certains enseignants, qui craignent de perdre entre 300 et 900 euros dans leurs vieux jours, si la réforme des retraites passe. C'est le cas de Marion, jeune professeure des écoles à Querqueville. Elle touche en ce moment 1 650 euros net, et est prête à se mobiliser encore les jours à venir, même si cela signifie qu'il faudra sans doute annuler ses vacances d'hiver, faute de moyens.
Marion est professeure des écoles à Querqueville
Grégoire est quant à lui agent territorial, il a posé sa demi-journée pour pouvoir venir manifester. "C'est un peu difficile financièrement, mais je crois que c'est important de se positionner. Notre avenir est en jeu, et celui de nos enfants aussi, donc j'espère que le gouvernement va entendre qu'il faut réformer, peut-être, mais socialement, afin que tout le monde puisse s'y retrouver et bénéficier d'une retraite décente."
Des lycéennes déterminées
Au carrefour de la gare, il y avait aussi quelques jeunes, comme ces trois élèves de 1ère Sciences et technologies de la santé et du social (ST2S) au lycée Jean-François-Millet de Cherbourg. Elles n'étaient pas présentes jeudi dernier, mais tenaient à se réunir aujourd'hui. Elles ont déposé un mot à la vie scolaire, et se moquent des représailles. "Ils vont sûrement appeler nos parents, mais ce n'est pas grave, on est là pour la bonne cause." Selon le syndicat MNL (Mouvement national lycéen) de la Manche, 60 lycéens se seraient mobilisés à Cherbourg, aux côtés des autres manifestants. À 14h, un débat public s'est tenu entre les syndicats place Napoléon, à Cherbourg, afin de déterminer l'éventuelle reconduction du mouvement.
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