"C'est une bonne claque", a reconnu l'entraîneur Olivier Krumbholz.
On savait qu'à quelques mois de l'objectif suprême, les Jeux olympiques, ce tournoi serait difficile à aborder mentalement. Ce n'est pas pour rien que dans l'histoire du handball une seule équipe a réussi à remporter le Mondial et les Jeux olympiques dans la foulée (la Norvège en 2011 et 2012). Mais de là à imaginer une telle déroute...
C'est la pire performance de la France dans un Mondial depuis qu'elle est devenue une grande puissance de ce sport, avec sa finale en 1999. C'est aussi la fin d'une série inédite de quatre médailles d'affilée: argent aux J0-2016, bronze à l'Euro-2016 et or au Mondial-2017 et à l'Euro-2018.
"Atterrissage difficile"
"L'atterrissage va être difficile. C'est la première fois qu'on va jouer la Coupe du président", a reconnu Allison Pineau, l'une des anciennes du groupe, parlant des deux matchs de classement à venir pour les places de 13e à 24e.
Les Bleues s'étaient mises dans la difficulté d'entrée en perdant contre toute attente face à la Corée du Sud (29-27), puis en concédant un match nul contre le Brésil (19-19), deux équipes qui ne font pas partie des grands candidats au podium.
Le sursaut de mercredi contre l'Allemagne (27-25) a entretenu l'espoir d'un sauvetage, mais il n'a pas été confirmé contre les Danoises, une équipe que la France a pourtant l'habitude de battre aussi, comme l'an passé à l'Euro.
Mais les Scandinaves étaient surmotivées parce qu'en cas de défaite, elles auraient non seulement quitté le Mondial mais aussi tiré un trait sur leurs espoirs de participer aux Jeux. Les Bleus, elles, sont qualifiées pour Tokyo depuis leur titre à l'Euro-2018.
Comme lors des matchs précédents, les Françaises ont été catastrophiques au tir (12 buts sur 37 tentatives dans le champ) à l'image d'Estelle Nzé-Minko (0 sur 3), qui avait été la meilleure Française à l'Euro-2018, mais aussi de la jeune Orlane Kanor (2/6) ou de Grâce Zaadi (2/6).
Se tourner vers Tokyo
"On avait réglé ce problème du tir dans les deux dernières compétitions avec des joueuses qui avaient des stats exceptionnelles, mais là, on redérape", s'est désolé Krumbholz.
Les Françaises, qui pouvaient se contenter d'un résultat nul pour se hisser in extremis au tour principal, ont couru sans cesse après le score et ne sont jamais parvenues à passer devant. Pourtant les Danoises, à peine moins maladroites qu'elles, n'ont pas fait non plus un grand match, à l'exception de la gardienne de Brest Sandra Toft (15 arrêts).
Tombée dans le groupe le plus relevé, l'équipe de France a souffert de l'absence de sa capitaine Siraba Dembélé (maternité) et de celle de la deuxième gardienne Laura Glauser, blessée au genou cet automne, qui a laissé à Amandine Leynaud l'entière responsabilité de la cage, assumée d'ailleurs avec talent. "C'est la seule à sauver dans ce Mondial", a dit la pivot Béatrice Edwige.
Aussi cuisant soit-il, cet échec ne remet nullement en cause l'objectif des Françaises d'être championnes olympiques pour la première fois l'été prochain. A condition que "tout le monde se remette en cause!", a prévenu Krumbholz, qui envisage "des formes de renouveau dans le jeu ou dans les joueuses".
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