"Au Racing, la seule star, c'est l'équipe et l'attitude individualiste de Monsieur Leone Nakarawa est inconcevable. Elle dénote d'un total manque d'esprit d'équipe et d'une insubordination caractérisée": le club francilien et son président Jacky Lorenzetti ont choisi de faire un exemple en rompant le contrat du deuxième ligne fidjien, arrivé dans les Hauts-de-Seine en 2016 en provenance de Glasgow.
En cause, un retour au club du joueur "plus de deux semaines" après la date de reprise qui lui avait été fixée (28 octobre), après avoir quitté le Mondial japonais le 9 octobre avec les Fidji, dès la phases de poules.
Rentré au pays, Nakarawa (31 ans, 62 sél.) n'en est revenu que la semaine du 11 novembre. "Son abandon de poste de plus de deux semaines a porté un lourd préjudice au Racing 92, préjudice que Monsieur Léone Nakarawa n'ignore pas. Et ce n'est pas la première fois que le Club lui reproche ses abandons de poste", poursuit le Racing 92.
Cet absence s'est doublée d'un mutisme selon le club, puisque Nakarawa a "en outre, refusé de répondre aux messages que le club lui a adressés et s'est contenté de fixer lui-même sa date de retour, le 9 puis le 12 novembre".
Roi de la passe après contact
Mis à pied à titre conservatoire puis convoqué, le 22 novembre, à un entretien préalable à une éventuelle sanction, le deuxième ligne aura donc disputé son dernier match sous le maillot ciel et blanc le 31 mai, en barrages du Top 14 contre La Rochelle (défaite 19-13).
En trois saisons, Nakarawa, champion olympique à VII avec les Fiji à Rio en 2016, s'est imposé comme l'un des joueurs les plus attrayants du championnat de France et de la Coupe d'Europe, notamment par ses qualités de déplacement et sa technique individuelle, hors normes pour un joueur de son gabarit (1,98 m pour 108 kg).
Roi de la "passe après contact", il avait été élu meilleur joueur évoluant en Europe en 2018, après avoir atteint la finale de la Coupe d'Europe (défaite 15-12 contre les Saracens).
Ce titre "aurait dû l'inciter à se montrer exemplaire", selon le Racing, qui se prive d'un élément-clé en deuxième ligne, poste où il dispose de surcroît d'un réservoir peu fourni (Ryan, Bird, Palu, Le Roux).
Plusieurs clubs de Top 14 avaient, avant le Racing, été confrontés aux retards post-congés de leurs joueurs fidjiens, comme Agen dans les années 2000 avec Rupeni Caucaunibuca ou, plus récemment, Montpellier à l'été 2018 avec Timoci Nagusa.
Plutôt mal en point en Top 14 (11e après 10 journées), Le Racing se déplace samedi à Swansea (pays de Galles) pour y défier les Ospreys, qu'ils recevront ensuite vendredi 13 décembre dans le cadre de la Coupe d'Europe.
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