Les Bleues se sont mises en difficulté en manquant leur deux premiers rendez-vous contre la Corée du Sud (défaite 29-27) et contre le Brésil (match nul 19-19).
Leur sursaut de mercredi face à l'Allemagne (27-25) doit absolument être confirmé sous peine d'une élimination au premier tour qui ferait désordre à quelques mois de l'objectif suprême, les Jeux de Tokyo.
Une telle mésaventure n'est plus arrivée aux tenantes du titre depuis les Allemandes de l'Est en 1973. La France n'a plus fini au-delà de la 12e place depuis 1995 (pas qualifiée cette année-là).
Même si un échec n'aurait pas de conséquence immédiate puisque les Bleues ont déjà leur ticket pour Tokyo, c'est leur standing qui est en jeu.
Souffrante au début du tournoi, l'équipe de France a montré des signes de regain contre l'Allemagne, mais tout reste fragile.
"On vit au jour le jour"
"On vit au jour le jour depuis nos échecs, avec le couteau sous la gorge. Il y a une grande volonté des joueuses de se remettre en cause et de chercher les clefs", assure le sélectionneur Olivier Krumbholz, qui a vu son groupe "entreprenant, engagé, mais encore très perfectible". "On est au milieu du gué", dit-il.
Contre l'Allemagne, les Françaises sont sorties de la torpeur qui les a saisies contre toute attente face à des Coréennes et des Brésiliennes pourtant bien moins fortes qu'elles sur le papier.
"On a retrouvé l'âme de l'équipe. Il y a eu beaucoup de sourires pendant ce match, même si c'était serré. Il y a eu entre nous cette bonne connexion qu'on cherchait depuis le début de ce Mondial. On n'a pas envie de tout gâcher", a promis l'ailière Pauline Coatanea.
L'entraîneur a été obligé de solliciter "plus qu'il ne l'espérait" les cadres de l'équipe, la défenseuse et pivot Béatrice Edwige, la demi-centre Grâce Zaadi et surtout la gardienne Amandine Leynaud qui a tenu l'équipe à bout de bras. Les Bleues espèrent ne pas payer l'addition.
Les Danoises "à la vie à la mort"
Avec les Danoises, qu'elles ont souvent battues ces dernières années, notamment à l'Euro l'an passé, les Françaises peuvent être sûres de trouver des rivales férocement motivées car, en cas de défaite, les Scandinaves auront toutes les chances de ne pas participer aux prochains Jeux olympiques.
"C'est une équipe qui va jouer à la vie à la mort. On imagine bien l'enjeu pour elles. J'essaie de me mettre dans leur peau. C'est un mélange d'excitation et d'envie énorme mais aussi un maximum de pression parce que c'est la descente aux enfers si elles ne gagnent pas", dit l'arrière Estelle Nzé-Minko.
Si l'obstacle était franchi, l'équipe de France arriverait au tour principal avec deux points, comme les deux autres qualifiés, l'Allemagne et la Corée. Dans une deuxième phase de poule où elle affronterait probablement la Norvège, les Pays-Bas et la Serbie ou la Slovénie, la route des demi-finales resterait ouverte.
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