Chroniqueur sur France Inter, Guillermo Guiz aime pointer du doigt l'absurde en toutes circonstances. Dans ce premier one-man-show il s'interroge sur sa valeur morale ! Il nous fait quelques confidences :
Comment vous êtes-vous orienté vers l'humour ?
"J'étais journaliste à l'époque et peu satisfait de mon sort je dois dire. Jeune trentenaire, je voyais souvent la vie en blagues et j'avais envie d'un nouveau défi. J'ai essayé de monter sur scène, pour voir ce que ça pourrait donner. Dans l'humour, j'ai trouvé le moyen d'exprimer ma sensibilité et de donner ma vision de la vie et de la société. À l'époque où j'ai démarré en tant qu'humoriste, j'étais encore journaliste sous mon vrai nom, Guy Verstraeten, et j'ai choisi de scinder les deux activités avec deux noms distincts. C'est ainsi que j'ai trouvé mon nom de scène qui juxtapose de mes deux surnoms Guillermo Guiz. Au final, l'humour a pris le pas sur le journalisme. Aujourd'hui je suis chroniqueur chez France Inter ce qui me demande une sacrée gymnastique car il faut me renouveler chaque semaine et je présente mon one-man-show en tournée !"
Quel type d'humour défendez-vous ?
"J'ai été inspiré par l'esprit Canal+ dans les années 80/90... Nulle part ailleurs, Les Nuls, Albert Algoud, les Guignols, puis, plus récemment, par le stand-up américain parce que je le trouve plus sincère et plus introspectif que le stand-up francophone. Sur scène, j'essaye d'être surprenant, parce que moi-même en tant que spectateur j'aime être surpris. J'aime bien parler de choses très dures en essayant d'en extraire les éléments les plus absurdes, en utilisant aussi des mots incongrus dans des situations incongrues. Le tout en étant le plus naturel possible sur scène. J'aime bien parler de sexe, du mien en particulier, mais pas uniquement à sa gloire ! Juste parce que la sexualité fait partie de nous. Mais je peux tout aussi bien parler d'alcool, de racisme ou de terrorisme. Je dirai simplement que mon spectacle ne s'adresse pas aux jeunes enfants !"
Dans ce spectacle vous faites un examen de conscience, alors qu'est-ce qu'une bonne personne selon Guillermo Guiz ?
"C'est très difficile à dire, on ne correspond pas toujours à l'image qu'on se fait de soi, j'ai l'impression qu'on se réinvente au gré des circonstances. Il y a des jours où j'ai l'impression d'être quelqu'un de très bien, des jours où on pourrait me jeter dans les toilettes. Je pense que je suis humaniste ou simplement humain. Mais je connais peu d'humoristes qui vous répondraient : 'les valeurs que je défends sont celles de la droite extrême !' Et heureusement ! Je pense qu'au final, on essaye tous de faire ce qu'on peut. En tout cas, l'important c'est d'essayer le plus fort possible."
Pratique. Jeudi 19 décembre 2019 à 20h30 à l'espace Beaumarchais à Maromme. Tarif : 28€. theatrealouest.fr
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