La rencontre à Bento Gonçalves, dans le sud du Brésil, du bloc qui comprend également l'Uruguay et le Paraguay se déroule en pleine période de transition politique et de recomposition idéologique de la région, ce qui laisse entrevoir peu d'annonces majeures.
L'Argentine est représentée par un président Mauricio Macri (centre droit) sur le départ: la semaine prochaine c'est le péroniste de gauche Alberto Fernandez, dont les relations avec Jair Bolsonaro sont exécrables, qui prendra ses fonctions.
Si M. Bolsonaro compte déjà un allié avec le Paraguay et son président Mario Abdo Benitez, ce n'est qu'à partir de mars qu'il pourra se rapprocher aussi de l'Uruguay où Luis Lacalle Pou (centre droit), fraîchement élu, arrivera au pouvoir.
C'est la vice-présidente d'Uruguay Lucia Topolansky qui représente le président sortant de gauche Tabaré Vazquez, absent pour raisons de santé, au sommet de Bento Gonçalves.
La réunion plénière des dirigeants était prévue à 11H00 (14H00 GMT), avant la signature de divers accords puis un déjeûner et une déclaration à la presse.
Si les relations avec l'Argentin Alberto Fernandez sont parties du mauvais pied, M. Bolsonaro avait prôné mercredi "le pragmatisme".
L'Argentine "a viré à gauche", mais "nous allons vers le pragmatisme. Si nous nous affontons, nous sommes perdants, mais l'Argentine a bien plus à perdre", a-t-il prévenu.
Le chef de la diplomatie brésilienne Ernesto Araujo a ensuite déclaré que l'époque était révolue d'un Mercosur "protectionniste, inefficace et doctrinaire". Il a lancé une violente charge contre le socialisme, message à peine voilé au futur pouvoir argentin.
"L'objectif (du socialisme) est le pouvoir, la destruction de l'économie et du bien-être. Certains insistent pour suivre cette voie. Mais nous sommes sortis de la caverne et retournés vers la lumière", a-t-il lancé.
La recomposition idéologique au sein du Mercosur pourrait avoir des répercussions sur le processus de ratification de l'accord de libre-échange conclu en juin entre le Mercosur et l'Union européenne et sur les discussions avec les autres pays.
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