Un mouvement social peut en cacher un autre. Alors que se profile le jeudi 5 décembre, partout en France, la large mobilisation contre la réforme des retraites, 12 des 13 agents (des femmes uniquement) de stérilisation de l'Hôpital privé de l'Estuaire du Havre sont en grève depuis le lundi 25 novembre. Ces agents réclament 100 euros nets de plus sur leur fiche de paie ainsi qu'une prime de spécialité. C'est le premier mouvement de grève de Lydie Pain, agent de stérilisation à l'Hôpital privé de l'Estuaire depuis 10 ans. "Avec mes collègues, nous gagnons entre 1 150 et 1 200 euros mensuels, selon l'ancienneté et les diplômes". Leur travail consiste à stériliser l'ensemble du matériel utilisé au cours des opérations chirurgicales. Leur mouvement a des conséquences sur l'activité du bloc opératoire.
Discussions en cours
Des discussions pour faire avancer la situation ont eu lieu. "Le directeur est venu nous voir. Il nous propose d'aménager nos horaires et de nous mettre davantage en relation avec le bloc opératoire. Mais on est déjà en relation avec le bloc toute la journée et de toute façon, ce ne sont pas nos revendications. On souhaite une revalorisation salariale. Mais pour le directeur, même si notre salaire est regrettable, c'est non-négociable", indique Lydie Pain. Décidées et déterminées, les 12 femmes en poste en tant qu'agent de stérilisation à l'Hôpital Privé de l'Estuaire du Havre espèrent que la direction va lâcher. "Ça fait 10 ans qu'on a les mêmes doléances, autant de temps que l'on n'obtient rien. Ça suffit", conclut Lydie Pain. La direction de l'Hôpital privé de l'Estuaire poursuit ses discussions avec les salariés grévistes. La priorité de l'établissement est "de maintenir une qualité de prise en charge optimale pour ses patients", assure le service chargé de la communication de l'établissement.
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