Certes le CIO a déjà pris position: mardi dernier, au lendemain d'une recommandation d'un comité indépendant de l'AMA ouvrant la voie à une suspension de la Russie des prochains Jeux olympiques, l'instance a condamné avec "la plus grande fermeté" les actes "des responsables de la manipulation" des données du laboratoire de Moscou.
Le CIO a également assuré qu'il soutiendrait les sanctions "les plus sévères" qui viseraient "tous les responsables de cette manipulation".
Mais il est clair que la possible suspension de la Russie des prochains grands rendez-vous internationaux --notamment les JO de Tokyo-2020-- et l'interdiction potentielle d'organiser des compétitions dans le pays, suscitent beaucoup de discussions, voire d'inquiétude dans la famille olympique. "Nous avons des Mondiaux juniors en Russie en 2020 et seniors en 2021, tous les contrats sont signés", s'inquiète ainsi un président de fédération internationale, sous couvert d'anonymat.
Le sujet, plus que sensible donc, sera à l'ordre du jour du gouvernement olympique dès mardi matin, au siège du CIO, à six jours de la réunion du comité exécutif de l'AMA qui doit statuer sur les mesures recommandées par son comité de révision de la conformité (CRC), lundi 9 décembre, délocalisée de Paris à Lausanne en raison de la grève prévue en France.
Si l'AMA confirmait la longue liste des mesures recommandées par le CRC, la Russie serait purement et simplement mise au ban du sport international pendant quatre ans, avec exclusion des compétitions dont les JO de Tokyo-2020 puis les JO d'hiver de Pékin-2022.
Déjà exclue des JO de Rio-2016 et de Pyeongchang-2018 en raison du vaste système institutionnel de dopage mis en oeuvre aux JO de Sotchi-2014, la Russie crie au complot "politique", un crédo parfois repris par certaines fédérations sportives internationales bien heureuses de trouver dans le pays de Poutine les sponsors et les conditions financières à l'organisation d'épreuves que bien peu de nations peuvent encore s'offrir.
Surf à Tahiti ?
Autour du président Thomas Bach, l'exécutif olympique aura également droit mercredi matin à un rapport du président de la commission d'évaluation des JO de Paris-2024, le Belge Pierre-Olivier Beckers-Vieujant.
Dans la foulée, le gouvernement olympique pourrait avoir à se prononcer sur le choix de Tahiti comme site des épreuves de surf en 2024. Si le CIO validait cette option, "le choix de Tahiti pourrait être adopté lors du prochain conseil d'administration du Comité d'organisation des JO de Paris, le 12 décembre", a indiqué vendredi à l'AFP une source proche du dossier.
Mais si l'île polynésienne et sa vague mythique de Teahupoo semblent favorites face aux quatre autres sites candidats - trois dans le sud-ouest (Biarritz, Lacanau et Hossegor-Seignosse-Capbreton) et un en Bretagne (La Torche) - la partie n'est pas gagnée pour autant. "Mon opinion personnelle est que si vous avez deux candidatures ou plus, d'un même niveau sportif, je préfère clairement l'option qui est proche du centre des Jeux afin que les athlètes et les spectateurs puissent profiter de l'atmosphère des Jeux", avait ainsi répété Bach en octobre.
Egalement au menu de la réunion, un rapport mercredi sur les JO de Tokyo et l'organisation controversée du marathon et de la marche à Sapporo au lieu de Tokyo.
M. Bach apportera le mot de la fin avec une conférence de presse prévue jeudi à 14h00 locales.
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