Alliance et UNSA Police appellent dans un tract les policiers à s'engager dans des "actions reconductibles" si des réponses "ne sont pas apportées sur le maintien de [leur] statut spécial".
Ils avaient déjà évoqué divers modes d'action, allant de la grève des PV à celle du zèle pour les contrôles dans les aéroports, en passant par des fermetures symboliques de commissariats.
Actuellement les policiers bénéficient d'une bonification spéciale dite "du cinquième" ou "quinquennale", qui leur offre une annuité (quatre trimestres) de cotisation tous les cinq ans. Elle est plafonnée à cinq annuités et, pour y être éligible, le fonctionnaire doit avoir exercé 27 ans.
Les syndicats estiment que ce système est menacé par la réforme envisagée par le gouvernement.
Lundi, à leur initiative, une centaine de CRS avait déposé brièvement casques et matraques devant la caserne de Chevilly-la-Rue (Val-de-Marne) pour réclamer le maintien de leur système de retraite.
En outre, l'autre grand syndicat policier Unité SGP Police a appelé tous les agents travaillant de nuit "à ne sortir que sur appel au 17", afin de protester contre leurs conditions de travail et de rémunération.
Dans un communiqué intitulé "les nuiteux dans l'action", Unité SGP Police dénonce "les cycles horaires inadaptés, des retards de paiement, des effectifs insuffisants, le mépris", et appelle tous les agents de nuit à rejoindre le mouvement initié "depuis trois nuits" par les policiers du Maine-et-Loire.
Ces fonctionnaires sont invités à ne faire aucune ronde, et à n'aller sur le terrain que sur appel.
Le syndicat réclame "le versement immédiat des heures de nuit non réglées, une revalorisation du montant de l'heure de nuit, la mise en place d'une indemnité forfaitaire mensuelle, la prise en compte du statut du travailleur de nuit pour le calcul des retraites et des cycles de travail en adéquation avec les attentes des collègues".
Dans un télégramme adressé lundi à tous les services, le directeur général de la police nationale (DGPN), Eric Morvan a tenu à rappeler "les règles déontologiques qui s'imposent aux policiers dans l'exercice du droit de manifester en prévision de la journée du 5 décembre".
"Ce droit ne peut s'exercer sur le temps de service, en tenue d'uniforme, en portant le brassard ou encore en utilisant des moyens de service", a notamment précisé le DGPN.
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