La veille, elles s'étaient fait surprendre par la Corée du Sud (29-27) dès leur entrée en lice, mais on pensait que ce nouveau match contre une équipe qui ne fait pas partie des candidats au podium allait leur donner l'occasion de réagir. Au contraire, les championnes du monde et d'Europe se sont enlisées, et sans un grand match de la gardienne Amandine Leynaud (12 arrêts), elles auraient encore chuté.
"Il y a un petit malaise. Ce n'est pas facile car les joueuses sont pleines de bonne volonté, mais elles n'ont pas trouvé la clef. On ne se l'explique pas. On a beau travailler, discuter, essayer de les encourager, notre jeu se délite dès qu'il y a des problèmes", a constaté le sélectionneur Olivier Krumbholz.
Sur le plan arithmétique, la situation peut encore être retournée si la France gagne ses trois prochains matchs. Celui de mardi contre la très faible Australie ne posera pas difficultés et tout se jouera contre l'Allemagne et le Danemark, en principe les deux adversaires les plus forts de la poule, jeudi et vendredi. Il faudra probablement l'emporter au moins une fois pour éviter une inimaginable sortie de route dès la première phase, et deux fois pour conserver de bonnes chances d'accéder au dernier carré après la deuxième phase de poules.
Dans le jeu, c'est une métamorphose qui est demandée car les Bleues, si brillantes lors des triomphes du Mondial-2017 et de l'Euro-2018, sont pour le moment redevenues une équipe quelconque. "On se croirait ramené sept ou huit ans en arrière!", a résumé Krumbholz.
Une attaque sinistrée
Le secteur le plus sinistré est l'attaque, catastrophique contre les Brésiliennes, surtout en seconde période, où les Bleues n'ont marqué que sept buts (12-9 à la pause)! Lorsque le ballon n'était pas trop rapidement perdu, les tireuses ont toutes été en grande difficulté, à l'image d'Orlane Kanor (1 but sur 6 tentatives).
"On n'a pas réussi à se lâcher alors que c'était l'objectif. On a du mal à mettre de la continuité. Très peu de ballons arrivent à l'aile. On joue sur un tout petit secteur", a commenté Ayglon.
Grâce Zaadi regrettait elle l'absence de réaction de l'équipe: "Je sors frustrée. On peut ne pas produire un beau jeu mais le défi combatif on doit le relever. C'est l'identité de l'équipe de France d'être des joueuses orgueilleuses. Là on n'a pas fait preuve de caractère. C'est ce qui me rend triste".
On imaginait que ce Mondial serait compliqué du point de vue mental tant il est ardu de se maintenir sur la brèche, surtout à quelques mois de l'objectif suprême de leur carrière, les Jeux olympiques de Tokyo. C'est d'abord "en essayant de remettre les têtes à l'endroit", comme l'a demandé Krumbholz, que les Françaises pourront déclencher un sursaut.
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