"C'est le vrai coup d'envoi du tournoi aujourd'hui, nous espérons que le tirage sera passionnant", a lancé Giorgio Marchetti, le secrétaire général adjoint de l'UEFA, samedi matin devant la presse.
Les premières boules seront tirées à partir de 18H30 depuis le Romexpo Exhibition Centre de la capitale roumaine, en présence des sélectionneurs des vingt nations déjà qualifiées, dont Didier Deschamps.
L'effet de surprise, cependant, est légèrement entamé avant même la cérémonie. Car certains groupes sont déjà en partie pré-remplis pour des raisons sportives, diplomatiques et géographiques qui tiennent à l'organisation de cet Euro (12 juin-12 juillet 2020) éclaté dans douze villes du Vieux continent.
La Belgique, par exemple, connaît déjà sa destination et quasiment tous ses adversaires: les ambitieux demi-finalistes du Mondial-2018 iront à Saint-Pétersbourg et Copenhague pour défier la Russie et le Danemark, ainsi que la Finlande ou le pays de Galles dans le groupe B.
Les Pays-Bas devront de leur côté batailler contre l'Ukraine dans les matches du groupe C prévus à Amsterdam et Bucarest, avec les Finlandais ou Gallois aussi en ligne de mire.
"Ça retire tout le plaisir d'un tirage au sort", a d'ailleurs pesté le milieu belge de Manchester City, Kevin De Bruyne, dénonçant "une sorte de falsification de la compétition".
L'UEFA a tenté d'éteindre la polémique samedi, affirmant que les règles étaient "claires depuis le départ". "Quand il a été décidé d'organiser un Euro comme celui-là, c'était évident qu'il y aurait une incidence sur certaines règles sportives", s'est défendu Marchetti, le préposé au tirage.
Courts voyages ou périple?
Pour les Français, cependant, le tirage comporte encore de nombreuses inconnues. Le sélectionneur Didier Deschamps n'a que deux certitudes: il n'aura pas à affronter les Belges et les Néerlandais, d'une part, mais il faudra forcément se frotter à l'une des quatre autres têtes de série.
Concrètement, les champions du monde et vice-champions d'Europe en titre voyageront à Rome et à Bakou (groupe A) s'ils héritent de l'Italie, absente du Mondial-2018 mais qualifiée à l'Euro-2020 après 10 victoires en 10 matches.
L'Angleterre avec ses jeunes pépites Tammy Abraham, Raheem Sterling ou encore Trent Alexander-Arnold ferait un rival solide dans le groupe D hébergé à Glasgow et Londres, où se tiendront aussi les demi-finales puis la finale.
Le tirage peut également les envoyer à Budapest et Munich, où les attendrait la jeune garde allemande des Julian Brandt, Leon Goretzka et Serge Gnabry. Le cador du groupe F revient fort après la claque du Mondial russe, terminé dès la phase de poules.
Dernier adversaire possible parmi les têtes de série: l'Espagne du revenant Luis Enrique, intronisé mi-novembre sélectionneur cinq mois après son départ pour raison personnelle, et dont le come-back a provoqué un clash avec Robert Moreno, son ex-adjoint et successeur.
Affronter la Roja, à la peine depuis son triplé historique Euro-Mondial-Euro (2008-2012), entraînerait pour les Bleus des déplacements à Bilbao et Dublin, villes hôtes du groupe E.
Attention au Portugal
L'autre enjeu est de savoir si les Bleus retrouveront, dès la phase de poules, leur bourreau portugais de la finale de l'Euro-2016 perdue à domicile.
Les partenaires de Cristiano Ronaldo se sont qualifiés lors de l'ultime journée d'une phase de qualification qu'ils n'ont guère survolée (5 victoires, 2 nuls, 1 défaite), ce qui les place parmi les "petites" nations du tirage, rangées dans le troisième chapeau.
Pour résumer, la France pourrait dans le pire des cas se retrouver dans un groupe de quatre avec l'Allemagne et le Portugal, par exemple.
Au-delà de l'identité des adversaires, le tirage au sort livrera des informations cruciales sur les déplacements à venir ainsi que les temps de récupération entre les matches, notamment en vue de la phase à élimination directe.
Mais le tirage ne lèvera pas toutes les incertitudes. Car pour la première fois dans l'histoire de l'Euro, les quatre derniers billets ne seront distribués qu'en mars à l'issue des barrages.
La Roumanie, pays hôte, reste par exemple suspendue à la performance à venir de ses "Tricolorii": pour décrocher leur billet, ils devront disputer une demi-finale de barrage, le 26 mars en l'Islande, avant une éventuelle finale le 31 mars en Bulgarie ou en Hongrie.
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