Championnes du monde il y a deux ans en Allemagne, puis d'Europe l'an passé à Bercy, les Bleues commencent par un match abordable contre la Corée du Sud, samedi (10h00 heure française) à Kumamoto, ville du sud de l'archipel, où aura lieu l'ensemble de la compétition.
La priorité est évidemment Tokyo-2020, mais les Françaises n'ont pas l'intention d'escamoter ce Mondial. "On n'a pas quitté nos proches depuis le 17 novembre pour venir en vacances au Japon", assure Béatrice Edwige, résumant l'état d'esprit d'une équipe dont la motivation ne fait aucun doute. La preuve: aucune joueuse n'a saisi la possibilité offerte par le sélectionneur Olivier Krumbholz de faire l'impasse pour s'économiser en vue des Jeux.
Reste un fait: à l'exception de la Norvège en 2011 et 2012, aucune nation n'a été championne olympique en ayant remporté le Mondial précédent. Et on constate la même difficulté chez les hommes: personne n'a touché l'or aux Jeux après avoir gagné la grande compétition précédente (l'Euro en l'occurrence).
Pour jouer le coup à fond
"C'est compliqué d'être brillant deux fois la même année. Mais on est venu au complet de nos forces disponibles et à partir de là on va jouer le coup à fond. Mais on n'a pas la prétention de tout gagner", reconnaît Krumbholz, qui a fixé comme objectif un nouveau dernier carré après les quatre médailles internationales consécutives glanées depuis 2016 (argent aux JO-2016, bronze à l'Euro-2016, or au Mondial-2017 et à l'Euro-2018).
Le potentiel pour aller loin est bien sûr toujours là avec des joueuses comme Estelle Nzé-Minko, Béatrice Edwige et la gardienne Amandine Leynaud, partenaires dans le meilleur club d'Europe à Györ (Hongrie), avec un fort contingent de Metz conduit par la demi-centre Grâce Zaadi et Manon Houette, avec les jeunes Orlane Kanor et Méline Nocandy, Messines également, et avec toujours les anciennes Allison Pineau, Alexandra Lacrabère et Camille Ayglon, indispensables en défense.
Dans le champ, la seule absente de marque est l'ailière et capitaine Siraba Dembélé, pour cause de grossesse. L'une des principales nouveautés concerne le poste de gardienne car en l'absence de Cléopâtre Darleux (maternité) et de Laura Glauser (blessure au genou), c'est une joueuse relativement inexpérimentée au plus haut niveau, Catherine Gabriel, qui servira de doublure à Leynaud dans les cages, et qui aura un vrai rôle à jouer car "Amandine ne pourra pas faire dix fois soixante minutes" selon Krumbholz.
Des rivales en quête de ticket
Le premier objectif sera de terminer dans les trois premiers d'un groupe de six assez relevé avec la Corée du Sud, le Brésil, l'Australie, l'Allemagne et le Danemark, puis dans les deux premiers d'une deuxième poule de six pour atteindre les demies. "Ensuite la richesse de l'effectif pourrait faire la différence", espère le technicien français.
Dans ce Mondial où l'or sera accompagné d'un billet pour Tokyo, les Bleues, qui ont le leur depuis leur titre européen de l'an passé, peuvent s'attendre à une féroce concurrence de la part de leurs rivales habituelles, les Norvégiennes, vices-championnes du monde, les Russes, vice-championnes d'Europe, et les Néerlandaises, toujours sur le podium, auxquelles pourraient s'ajouter des équipes comme le Danemark ou la Suède.
"Toutes celles qui ne sont pas encore qualifiées pour les Jeux vont avoir un engagement extrême; si on ne l'a pas aussi on ne va pas exister. Elles vont toutes espérer que la France, parce qu'elle a déjà sa place, sera moins agressive et moins motivée. Je pense qu'elles font une erreur", prévoit l'entraîneur des Bleues.
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