Leclercq, qui avait gagné ce surnom de "Druide" autant pour ses qualités de technicien que pour son physique reconnaissable à sa chevelure blanche éparse, s'est éteint des suites d'une embolie pulmonaire, selon le quotidien La Voix du Nord.
"C'est une partie du RC Lens qui s'en va", a déclaré à l'AFP Gervais Martel, ancien président du club. "Il a d'abord été un grand joueur, puis comme entraîneur il nous a amenés au plus haut, c'était impensable d'être champion de France. Je ne sais pas si on revivra ça un jour. Il avait une exigence de tous les instants, et cela rassurait les joueurs, même si parfois ils le craignaient."
Homme du Nord, né à Trith-Saint-Léger, dans la banlieue de Valenciennes, Leclercq a fait toute sa carrière d'entraîneur dans cette région et dans la Belgique voisine, avec notamment des mandats comme entraîneur de Lens (1997-1999) puis comme directeur sportif du club artésien (2008-2011) et deux passages au VAFC (1986-1987 puis 2003-2005).
Mythique
Mais avant d'écumer les bancs de Bauvin, Bavay, Guesnain, Billy-Berclau, la Louviéroise (en Belgique), Arleux-Fechain et enfin Douai (expérience terminée en 2017), Leclercq a connu une première carrière de joueur professionnel de bon niveau, en tant que défenseur central.
Il a comptabilisé ainsi plus de 350 matches de L1, et a notamment porté les couleurs de l'Olympique de Marseille (1970-1971 puis 1972-1974) mais surtout celles de Lens (1974-1983).
Avec les "Sang et Or", Leclercq a écrit sa légende en 1998 lors d'une saison qui restera mythique pour l'ensemble des habitués du stade Bollaert.
"C'était une idole pour les supporters. Quand on a été champion, il était fier et si heureux pour eux", a raconté Martel. "Il me disait souvent: +on a redonné la fierté aux gens+ alors que la vie était difficile avec les mines qui avaient fermé et beaucoup de gens qui étaient au chômage. Il faisait partie du patrimoine du RC Lens et du bassin minier."
"Révolutionnaire"
Cette année-là, juste avant le triomphe de l'équipe de France à domicile lors de la Coupe du monde en 1998, Leclercq arrive à tirer la quintessence de son effectif, avec en figure de proue des joueurs comme Tony Vairelles, Guillaume Warmuz, Jean-Guy Wallemme ou encore Frédéric Déhu, Vladimir Smicer et Anto Drobnjak.
"Dans les années 1990, on était dans un football de réduction de l'espace, plus tactique. Lui avait l'idée d'un football panache. Cela a été révolutionnaire", a raconté à l'AFP l'ex-gardien Guillaume Warmuz. "En janvier 1998, il nous a demandé chacun dans le vestiaire si on voulait être champion de France. Individuellement. Il avait ça au fond de ses tripes."
Leclercq décroche le titre de champion, le seul de l'histoire de Lens, au terme d'un mano à mano formidable avec Metz, seulement devancé à la différence de but.
La même saison, le techncien mène ses troupes au Stade de France, pour une finale de Coupe de France perdue contre le Paris SG de Raï.
Mais en 1999, encore au Stade de France, il prend sa revanche en inscrivant une autre ligne au palmarès lensois: il remporte la Coupe de la Ligue, battant Metz en finale (1-0). Le deuxième des deux titres de l'histoire de son cher RC Lens.
A LIRE AUSSI.
Hand:: les Bleues toujours plus haut
Enzo Zidane, nouvel épisode de la saga des "fils de"
Ligue 2 : Face à Metz, le HAC peut s'en vouloir
Football (Coupe de France) : 20 ans après, les souvenirs d'Anthony Deroin avant Caen-Lyon
Samuel Eto'o à l'AFP : "J'ai eu la chance d'avoir une très belle carrière"
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.